Poser des rtt pour aller faire les soldes chez Virgin
Ce sont sans doute les mêmes qui jactent dans les micros complaisants d'être pris en otages, un jour de grève à la SNCF ou dans l'Education nationale. Oui, ce sont doute ceux-là qui ont posé un rtt pour aller faire les chiens chez Virgin, cette société qui va fermer en mettant 1 000 travailleurs à la rue et qui soldait sa marchandise à 50%.
J'ai vu les images à la télé. Une vague de merde s'est engouffrée dans les magasins Virgin. La veille, le magasin avait annoncé sa grande braderie et la peste s'est répandue comme une traînée de poudre par internet ou les réseaux dits sociaux. Comme quoi même les mots ont perdu leur valeur dans la société capitaliste.
Sur les Champs-Elysées, la boutique ouvrait à 10h. Mais dès 7h du matin, on tentait d'en fracturer le rideau métallique pour être les premiers des charognards. Ensuite, à l'heure dite, c'est la ruée hagarde vers la terre promise. On se bouscule. On se piétine. On s'engueule. Les plus forts ont eu le dernier mot sur le plus faible. Certains n'ont-ils pas rêvé d'avoir une arme sur eux pour gagner en ce jour de curée?
Le personnel, les futurs enregistrés à Pôle emploi sont traqués, insultés, secoués.
Comment les livres ne sont pas vendus au rabais, s'indigne un écumeur qui n'a sans doute jamais poussé la porte de Virgin à ce jour. C'est la loi, balbutie la pauvre précaire de Virgin. Vous auriez pu faire un effort, rétorque celui qui croit que les salariés gèrent les affaires aux côtés du patron.
Par contre, ce dernier, bien au chaud, a enregistré des centaines de millions d'euros ce jour-là. Oui toujours les mêmes qui empochent les bénefs.
Que l'on fasse des affaires, bien sûr, je ne suis pas contre, mais jamais au mépris des travailleurs et sans remettre en cause l'exploitation capitaliste.
Mon grand-père disait: "Si la chasse aux cons était ouverte, je n'aurai jamais
assez de cartouches".Oui, il était anar mon papé.
Oui, mais si la chasse aux cons était ouverte...