La France vient de se faire moucher par l'ONU
La France n'est plus la patrie des droits de l'Homme et du citoyen de la Révolution de 1789. Puissance coloniale, puissance impérialiste dans le commandement de l'OTAN, elle est aussi membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU.
Or, l'assemblée générale de l'ONU vient de mettre dans la liste des territoires à décoloniser la Polynésie française. Bien entendu, en parfait démocrate, François II a refusé que notre pays participe au vote.
Un article de Canaille le Rouge (link) me pousse à parler du Sahara occidental, lui inscrit dans cette liste depuis 1963 et dont personne ne parle.
A cette époque et depuis 1881, il est colonisé par l'Espagne. Ses réserves de plus de 3 milliards de tonnes de phosphates n'y sont pas pour rien.
Le 17 juin 1790, une marche indépendantiste et pacifique se déroule à El Ayour, la capitale. Elle est réprimée par le sang et la prison par l'Espagne franquiste. En 1973, les indépendantistes déclenchent la lutte armée. En 1975, plusieurs localités étant passées sous le contrôle du Front Polisario, l'Espagne négocie son retrait avec le Maroc et la Mauritanie, voisins qui escomptent accaparer le phosphate sahraoui.
Le 28 février 1976, le Front Polisario proclame la République arabe sahraouie démocratique.
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Si la Mauritanie, vaincue par le Front Polisario, renonce à ses ambitions territoriales, le Maroc de Hassam II organise une "marche verte". Il annexe une grande partie du pays, organise sa colonisation par plusieurs dizaines de milliers de ses sujets, bâtit un mur pour protéger les gisements de phosphates, tout en réprimant violemment le peuple sahraoui.
En 2011, sur 519 415 habitants, 155 430 sont réfugiés dans le camp de Tindouf en Algérie.
Le 17 février 2013, le Maroc de Mohammed VI condamne 25 civils sahraouis à de lourdes peines de prison dont 9 à perpétuité. La torture est monnaie courante dans les geôles marocaines et des dizaines de prisonniers politiques y croupissent sans jugement aucun.
Mais le Maroc est le grand ami de la France. D'ailleurs, plusieurs de nos élites (à droite ou sociaux-démocrates) y ont leurs résidences secondaires ou y passent leurs vacances. Pas au nom des droits de l'Homme et du citoyen.