Lundi rouge
Dans le puits du ciel
L'étoile s'est noyée.
A sa place
Le silence immensément grand
Qui n'est pas mousse de vie et de luttes
Qui n'ordonne jamais
De passer les écluses
De ligoter la brume
Et de recommencer.
Alors
La fleur devenue églantier
Et les autres engoncés d'habitudes
Le vieux monde picore
La graine de l'esprit.
Et tant pis
Pour la goutte d'azur
Qui succombe
Sous le pic des fous.
Aveugles et timides d'hier
Aidez-moi à tourner la clé
Qui donne l'accolade
Et pousse les puissants à s'écrouler.
Et puisque
Nous serons ensemble
Nos bras ne se lasseront pas
De ces milliers d'oiseaux de paix
Qui regarniront l'allée de notre rêve.
Regardez
Le givre est desserré
Et s'ouvre l'abeille de blé.