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Publié par le Mantois hier et aujourd'hui

     Le groupe KP1, spécialisé dans la construction de dalles et de poutres en béton, fort de 1 400 salariés, enregistre, en 2010, 260 millions d'euros de chiffres d'affaire et un bénéfice de 10 millions d'euros. Pourtant, il n'accorde en mars que 0,6% d'augmentation. Son usine des Yvelines, composé d'une majorité de salariés immigrés, possède des équipements datant des années 1970. Ainsi, contrairement à ailleurs, aucune machine moderne ne soulage le labeur des hommes. De plus, la direction s'affranchit des règles élémentaires contenues dans le Code du travail. "Normalement, on travaille pour vivre, mais nous on vit pour travailler", dit le secrétaire CGT du CE, pour résumer les conditions de travail.

 

     Ayant été déboutée par la Justice dans son action contre les grévistes, l'UL CGT de la région mantaise et l'UD des Yvelines, la direction locale a été forcé d'ouvrir des négociations. Mais dès le piquet de grève levé (la grève touche tous les services de l'usine), elle rompt les discussions et convoque 7 élus du personnel à un entretien préalable à licenciement pour vendredi 28 octobre.

     "Des méthodes dignes de Germinal", s'indigne le maire communiste de Limay venu soutenir le personnel en grève.

     On attend la réponse des autorités préfectorales pour faire cesser les délits et entraves à l'ordre public de la part d'une direction d'usine voyou. Le ministre du Travail est lui totalement absent de ce dossier depuis le début. Sans doute tout son temps, payé par l'argent public, passe-t-il à soutenir, auprès des employeurs, la campagne pour la réélection de Nicolas Sarkozy en mai 2012. Mais après tout, on ne défend que ceux que l'on aime.

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