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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Enfin pas si petit que ça. C'est un ancien navire de croisière russe construit en 1976. Le Lyubov Orlova qu'il s'appelle. Vendu comme ferraille, il a quitté l'île canadienne de Terre-neuve, tiré par un remorqueur. Direction la République Dominicaine, là où l'Internationale socialiste a tenu son congrès, peut-être pour y rencontrer des prolos. Dans ce pays, on les paye trois fois rien pour désosser les vieux bateaux.

 

Mais même sur les océans, la concurrence et libre et non faussée pour faire du fric. Conséquence, on prend le moins disant et le câble reliant le Lyubov Orlova à son remorqueur a lâché. Et pas de filin de rechange. Pire, le remorqueur, presque une épave, a été rappelé dare-dare à Saint-Jean-de-Terre-neuve, pour y être inspecté de la soute à son mat.

Depuis, les autorités canadiennes ne semblent pas s'inquiéter outre mesure du vaisseau fantôme qui vogue à son gré. Elles ont même avoué lundi n'avoir aucune idée de sa localisation. C'est dire...


De ce fait, plus de 100 mètres de tôles rouillées dérivent en pleine mer, sans balise ni le moindre feu à bord, dans les eaux internationales. Et comme celles-ci n'appartiennent à personne, sauf peut-être à la marine US...

Attention, Il y aurait une seule personne à bord, la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (Solas que ça s'appelle) pourrait s'appliquer.

Mais les rats à son bord ne savent pas encore dire S.O.S. C'est con ça, non? Alors, va un petit navire rempli dont on ne sait quoi. Bon, le Vendée Globe est arrivé à bon port, c'est déjà ça de moins au point de vue collision...


Ah, le Lyubov Orlova bat pavillon des Îles Cook. Pas celle du capitaine du même nom qui fait dans la sardine en boîte depuis 1877. Non, les Îles Cook c'est plutôt dans le genre paradis fiscal et son souverain est la très gracieuse queen d'Angleterre. Et leur devise aux Îles Cook, c'est "Dieu est la vérité".


Et bien, si après ça c'est encore la merde, c'est à désespérer de tout.

 

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É
Comment on dit merde alors en langage des eaux internationales
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