Conclave sur les retraites: que reste-t-il de nos couleuvres ou retour à la case embarras?
Dans le monopoly façon partenaires dits sociaux, comme si patronat et salariés n'avaient pas de positions antagonistes entre exploiteurs et exploités, le jeu consiste à terminer la partie avec la clé pour ouvrir les portes du conclave.
Pour l'histoire, conclave désigne en latin classique une porte fermée à clé. C'est dans ce huis-clos, de cardinaux adoubés par la papauté, que l'église de Rome désigne le futur patron du Vatican.
C'est le duo Macron-Bayrou qui a fixé unilatéralement les règles du conclave à la française. Macron, vu que sa première ministre Elisabeth Borne, par un coup de 49-9, avait fait passer en force sa réforme antisociale des retraites. Bayrou, vu que fidèle commis du Capital depuis toujours, avec Elisabeth Borne ministre d'Etat dans son gouvernement, édicte par de retour à la retraite à 62 ans et sans signature sur la ligne d'arrivée, la réforme Macron-Borne s'applique de facto.
FO a claqué la porte du jeu et CGT pareillement. Restent CFDT, CFTC et CGC pour trouver l'issue de secours en suivant les très petits grains à moudre que lâche toujours avec parcimonie le patronat.
A noter ni FSU ni Solidaires n'avaient pas été conviés dans le monopoly des partenaires dits sociaux, eux aussi opposés à la réforme des retraites à la sauce du Capital.
De leur côté, les socialistes n'ont le regard fixé que sur leur prochain congrès politicien. Et ce n'est pas la première fois qu'on leur offre un plat de lentilles consistant à se goinfrer de couleuvres plus grosses qu'il n'en faut pour les digérer.
Cfdt, Cftc et Cgc entendent poursuivre le dialogue entre partenaires sociaux dans ledit conclave. Au nom sans doute du syndicalisme vraiment rassemblé pour le bien des travailleurs. Non?