Revalorisation du Smic au 1er novembre 2024: insuffisant ! Et les autres salaires?
Comme annoncé le 1er octobre par le Premier ministre, lors de son discours de politique générale, jour de grève et de mobilisation de la CGT, le SMIC est à 1 801,80 euros brut par mois à temps plein, soit : 1 426,30 euros net. Très insuffisant pour vivre ! En 2023, l’Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale demandait un minimum de 1 634 euros mensuels nets pour vivre décemment, soit plus de 2 000 euros bruts. C’est justement la revendication de la CGT : le Smic à 2 000 euros brut.
Alors que l’économie française est la 2e d’Europe, notre Smic est seulement le 6e au niveau européen ! Avec l’austérité imposée, la France devient un pays de moins-disant social, de « low cost », qui se désindustrialise.
Le groupe d’expert « de la non-augmentation » du Smic, doit sortir de sa prétendue autonomie pour intégrer le Haut conseil aux rémunérations où siègent les organisations syndicales et patronales.
Le Smic est régulièrement attaqué par les directions d’entreprise, parce qu’il est l’un des rares et derniers outils de protection indexé sur les prix. Pour que les salarié·es puissent vivre de leur travail, stopper la « smicardisation » et le tassement des salaires, tous les niveaux de salaires, du public et du privé, doivent également indexés sur les prix.
Dans les branches professionnelles, des millions de salarié·es verront au moins un de leur minima à un niveau inférieur au Smic.
Le gouvernement doit obliger les organisations patronales à se mettre en conformité dans les grilles salariales en-dessous du salaire minimum. Des négociations collectives doivent s'ouvrir partout pour rehausser tous les niveaux et coefficients d’au moins 2%. L’État doit montrer l’exemple en rehaussant immédiatement le point d’indice !
En France, plus de 50 % du PIB dépend de la consommation : augmenter immédiatement les salaires et les pensions de retraite constitue un levier essentiel pour relancer l’économie !
Montreuil, le 31 octobre 2024