Bientôt nouvelle réédition Aincourt le camp oublié par le Temps des Cerises
Il sera dans toutes les bonnes librairies et à l'Association Mémoire d'Aincourt.
Aincourt était un sanatorium réquisitionné par Marc Chevalier, préfet pétainiste de Seine-et-Oise. Il se situait dans l'arrondissement de Mantes-la-Jolie.
Dès le 5 octobre 1940, en zone occupée par les nazis, la police française rafle dirigeants du Parti communiste interdit et syndicalistes adhérents de ce parti. Tous avaient été fichés avant-guerre par la police de la 3e République, avant que Philippe Pétain ne la renverse et fonde l'Etat français avec tous les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires.
Lorsque Pétain entre en collaboration avec l'Allemagne nazie, à Montoire-sur-le-Loir, en présence de Hitler, le 24 octobre 1940, le préfet de Seine-et-Oise appelle la population de son département à collaborer avec les Allemands.
Le directeur du camp d'Aincourt est le commissaire spécial Andrey des Renseignements généraux. Le camp et ses internés, sans procès ni condamnation à leur encontre, sont gardés par des gendarmes français. Aincourt reste uniquement sous administration française jusqu'à sa fermeture. Pour autant, les identités des communistes considérés "comme dangereux" sont désignés comme otages aux autorités Allemandes.
A la fin de la guerre, le préfet de Seine-et-Oise et le directeur du camp ne sont jamais inquiétés par la Justice.
Et la France oubliera le camp d'Aincourt: les Juives envoyées à la mort à Auschwitz et le sort de leurs enfants; les 8 internés fusillés directement au Mont-Valérien; les 8 fusillés transférés à Rouillé; les fusilles transférés à Châteaubriant; les femmes et hommes désignés comme otages pour mourir en déportation dans les camps concentrationnaires hitlériens.