Dites-nous, Olivier Dussopt, la pension à 1 200 euros, c'est pour combien de retraités?
Peut-être la réponse du ministre du travail jusqu'à au moins 64 ans: "Euh, vous la voulez en francs ou en anciens francs de 1960?". Bref, même le Point, pas franchement brûlot révolutionnaire, se moque de l'intéressé en titrant sa Une: "Retraite à 1 200 euros: Dussopt revoit sa copie et ses chiffres."
Le pauvret, comme on dit chez moi en Occitanie, s'était pourtant égosillé, au point d'en perdre sa voix et de faire des mots croisés à l'Assemblée nationale pour se la soigner: "Au moins 40 000 nouveaux retraités!" Donc, en plus de ceux qui sont déjà à la retraite? Et les médias bien pensants -à droite- d'être le perroquet du ministre du travail.
Seulement, dans un courrier à un député de son ancien parti de gauche, Olivier Dussopt écrit que cela touchera en tout et pour tout 1, 5% à 2,5% des retraités.
« Vous perdez les pédales depuis quelques jours », a dit toutefois Olivier Dussopt, refusant de « rendre compte » de la manière dont il a fait ses prévisions, à Olivier Guedj, son ancien camarade au Parti socialiste.
Bon, désormais, ledit Dussopt est dans l'ambiance bien chaleureuse du Sénat. Entre gens majoritairement du même bord politique, il a retrouvé toute sa voix. Et Macron lui a tapé sur les doigts: "Surtout, chez nos potes, pas de mots croisés, sinon c'est le coin, pour toi Olivier. Et peut-être plus!"
Un autre qui ne l'a jamais perdue: Robert Ménard, maire d'extrême droite de Béziers, invité souvent sur Bfm-tv et dont l'épouse est députée d'extrême droite. Eh bien, de déclarer haut et fort être pour la retraite à 65 ans! Dommage que l'article 7 de la loi Macron sur le départ à 64 balais n'ait pas pu être voté à l'Assemblée nationale. Non? Et la faute à qui?