Lula, président élu du Brésil. Mais le coup passa si près que le chapeau tomba?
Quel démocrate, vraiment de la gauche démocratique, solidaire et sociale, ne se réjouit pas de la victoire de Lula sur Bolsonaro, président sortant d'extrême droite du Brésil?
Mais avec 50,9% des suffrages accordés au vainqueur, les forces réactionnaires conservent toute leur place dans le plus grand pays d'Amérique du Sud. Le néo-fascisme reste au pouvoir jusqu'au 1er janvier 2023. Des églises influentes le soutiennent. Des groupes violents, paramilitaires, sont déterminés à contester la démocratie issue des urnes. Et ne pas oublier que, dans ce pays, où le vote est obligatoire, 21% des citoyens s'en sont affranchis en boudant les urnes et plus de 5 millions ont voté blancs ou nuls au 2e tour.
L'extrême droite remporte 14 sièges de gouverneurs sur 27, 14 sièges au Sénat pour 8 au Parti des Travailleurs. A la Chambre des députés, l'extrême droite conserve sa première place avec 99 sièges conquis. Et 148 sièges sont pour la constellation de partis sans idéologie, opportunistes et pour la plupart corrompus.
Les forces de l'argent, l'influence des églises, la manipulation des esprits et le pouvoir politique toujours aux mains de l'extrême droite, ont perdu certes une bataille. Mais pas la guerre.
Il faut se rappeler comment a sombré Syriza en Grèce, pourtant à gauche toute, qui édulcora son programme progressiste pour satisfaire le FMI et tous les organismes à la solde des Marchés.
Députés brésiliens
Sénateurs brésiliens