Européennes: les 34 casaques françaises sont parties vers un Parlement, une chambre d'élus sans aucun pouvoir législatif
François Hollande, le président socialiste, qui a propulsé Emmanuel Macron à l'Elysée avec plusieurs de ses potes qui sont devenus ministre d'un ex-banquier d'affaires, votera pour la casaque rose. Normal, l'UE du capital aime bien l'alternance droite-socialiste dans les 28 états qu'elle régente, quand ne se coalisent pas la droite et le parti socialiste en tant qu'affidés du capitalisme au sein d'un même gouvernement. Quant à la Grèce, dont le patron est dit de la gauche radicale, je crois savoir que les catégories populaires de ce pays en ont perdu leur latin. Pardon, leur grec.
Dans le fond, la Commission européenne qui avec son président disposent du pouvoir exécutif et législatif, comme au temps d'une monarchie de droit divin. Sauf que dans l'UE, le capital a remplacé le divin.
Pour le reste, les sondages bien intentionnés nous invitent à choisir plutôt la peste que le choléra. Ou l'inverse. De toute façon, si l'un ou l'autre franchit la ligne d'arrivée en premier, ce sera une défaite pour les catégories populaires, l'intelligence, le progrès et la justice sociale.
Pour le reste, l'état des organisations politiques en présence, sous une casaque ou sous une autre, quand d'aucuns ont quitté même leur propre écurie, montre ce qu'elles représentent véritablement.
L'UE ne fait plus rêver, si d'aventure elle a en fait espérer certains. Un outil au service exclusif du capitalisme n'est toujours qu'un outil à son service. Et le vote à la proportionnelle -à la sauce capitaliste avec une barre à 5%- dans chacun des 28 états ne modifiera jamais ce que les forces de l'argent ont fait du Parlement européen: une simple chambre d'enregistrement sans aucun pouvoir pour proposer et de voter une seule loi.
N'en déplaise à beaucoup, il y a ceux qui ne possèdent que leur force de travail, manuelle ou intellectuelle, pour vivre. Il la loue à ceux d'en face qui détiennent le pouvoir et le capital, lesquels en la sous-rémunérant accroissent leur pouvoir ou leurs profits. Le conflit résultant de cette divergence d'intérêts est la lutte des classes qui, selon le vieux Karl, constitue le moteur de l'Histoire.
Et si nous y revenions. Vraiment.