Des forçats à la RATP: à qui profite le crime?
Travailleurs immigrés, ils s'échinent à rénover les couloirs du métro parisien. Sans toucher un salaire depuis des mois.
C'est Vinci, un mastodonte du BTP, qui a décroché le marché public. Mais pour gagner plus, il a une filiale pour ça: Sogea TPI. Laquelle sous-traite à son tour à FH Service. Dans cette affaire, comme dans d'autres, le terme Service est celui rendu aux forces de l'argent. Pour sa part, Vinci a engrangé 2 milliards d'euros de bénef en 2015.
La CGT s'est emparée de ce travail au noir. Celle de la Ratp, qui n'était pas au courant jusqu'à peu, va déposer un droit d'alerte du CHS-CT de la Ratp. La CGT-Construction soutient les ouvriers qui se sont mis en grève.
Dans cette triste affaire, la Ratp, par Vinci et la sous-traitance interposés, se fiche pas mal de ce qui se trame dans son emprise. L'Etat également puisque le métro parisien est à 100% sous son contrôle.
Hier, Vinci a reçu une délégation de grévistes accompagnée par la CGT-Construction. La filiale de Vinci est aux abonnés absents.
A qui profite le crime, sinon au système capitaliste qui empoche de l'argent public et ne rémunère pas des travailleurs. De plus, pour assurer plus de profits aux forces de l'argent, le pouvoir socialiste a continué la réduction des effectifs parmi les inspecteurs du travail décidée par Sarkozy. Politique que ne renie pas François Fillon, candidat réactionnaire à la présidence de la République, Emmanuel Macron dit NINI, ou la Marine à son père.
La socialiste Myriam el Khomri, ministre du Travail(sic) et de l'Inspection du travail s'est envoyée des fleurs lors de ses voeux à la presse. Ah bon?