Si Michelin dégonfle l'emploi, l'Elysée décime la culture
Moins 4,7% dans son budget, pire que sous Sarkozy, c'est dire l'importance de la saignée. Pourtant, la culture ne participe-t-elle pas à l'émancipation humaine par la réflexion et la création, contre les temps obscurs promis par l'extrême-droite et le décervelage entretenu par la pensée unique libérale?
Le candidat Hollande avait promis que la culture serait une priorité pour la nation.
Mais François II a ordonné à Aurélie Filipetti, son chambellan qui en a le maroquin (que le maroquin) de la dépecer pour obéir aux diktats financiers de Bruxelles, du FMI et de l'Allemagne d'Angela Merkel, bref de l'étranger au mépris une fois de plus de notre souveraineté nationale.
Ainsi donc, tous les secteurs culturels sont mis en charpie.
Par exemple, le centre Pompidou mobile, cette structure nomade du grand centre culturel parisien, qui s'arrêtait dans les quartiers populaires de France et de Navarre. Et bien, c'en est terminé! Peut-être remplacé par un théâtre d'ombres ou de marionnettes dans un local de Pôle-Emploi, alors?
Autre exemple, l'étranglement de la maison Elsa Triolet- Louis Aragon, le Moulin de Villeneuve situé à St-Arnoult en Yvelines. Là, c'est carrément de la trahison.
Le grand poète et écrivain qu'est Aragon avait légué tous ses manuscrits et papiers de travail à la France, ainsi que sa propriété qu'il habita avec Elsa Triolet et dans laquelle ils sont tous deux enterrés.
Cette structure est depuis gérée par une association. Le 30 septembre 2012, Aurélie Filipetti y avait dit tout son intérêt dans ce lieu de vie et de mémoire intellectuelle. Or, François II vient de saborder la subvention de l'Etat et augmenté le loyer de 66% en 2 ans.
Bernard Vasseur, le directeur de la Maison Triolet-Aragon, l'écrivaine Edmonde Charles-Roux, sa présidente, ont toqué la porte du ministère. La porte est demeurée close.
Oui, la culture à la mode Jivaro, écrit l'éditorialiste de l'Humanité en ce jour.