Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Pierre Moscovici, celui qui gère l'argent public pour le compte du palais de l'Elysée et des patrons, l'avait dit: Pas question de légiférer sur un plafonnement des rémunérations du patronat du privé, "nous préférons miser sur une autorégulation raisonnable". (Nous, c'est ni plus ni moins que François II. Note de ma pomme pour ceux qui ne suivraient pas.)

Cette méthode au pays du dollar ou de la City de Londres s'appelle "say on pay". C'est english dans le texte (la langue internationale du capitalisme), ça peut faire un certain effet, mais ça ne pète pas haut. Oui, les patrons sont tout sauf des cons pour qu'on vienne empiéter sur leur grisbi.

Chez Publicis, basé justement dans la patrie de la Révolution de 1789, on a fait "say on pay" dernièrement. Les actionnaires du 3e groupe mondial en communication se sont réunis et, droit dans les yeux de Pierre Moscovici, ont voté un salaire de 4,8 millions d'euros à Maurice Lévy, le pdg. Et comme ils ont été gentils, Publicis va leur octroyer 200 millions d'euros de dividendes, soit 35% des bénéfices contre 20% en 2012. Attention, le pognon versé au pdg et aux actionnaires vient de la seule force de travail des salariés de Publicis.

 

Oui, par contre, pour les dits salariés, côté augmentation de leur pouvoir d'achat, c'est 0+0 la tête à toto.

 

Mon voisin, qui n'a pas fait anglais à l'école, me suggère que "say on pay" veut dire peut-être "cocu et cocu". Allez savoir, moi non plus je n'ai pas fait anglais à l'école.

Plus sérieusement, hier l'appel CGT au rassemblement devant Publicis. Pierre Moscovici était également invité pour tester le "say on pay".

Commenter cet article