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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

L'Assemblée nationale a formé une commission d'enquête autour de qui savait quoi à l'Elysée ou au gouvernent sur la fraude fiscale à l'étranger du ministre de la France qu'était Jérôme Cahuzac. Elle se dénomme "Commission d'enquête relative aux éventuels dysfonctionnements dans l'action du Gouvernement et des services de l'Etat, entre le 4 décembre 2012 et le 2 avril 2013, dans la gestion d'une affaire qui a conduit à la démission d'un membre du Gouvernement". Ouf, un peu plus, je n'avais plus d'encre...

Elle est présidée par Charles de Courson, député Udi, et son rapporteur est alain Clayes député Ps. Dans cette commission, des portes-flingues sont prêts à dégainer pour défendre l'Elysée et le gouvernement, en face des portes-flingues pour l'inverse. Au milieu de ces longs-couteaux, pas de député coco ni d'ailleurs se répondant du Fg, mais le député Jean-Philippe Nilor qui appartient au groupe GDR sans être Fg.

 

Lors de son audition, le 26 juin, Jérôme Cahuzac n’évoque pas de réunion à l’Elysée au sujet de son compte suisse. Et, comme il le fait depuis le début de l’affaire, il assure ne pas avoir été mêlé aux démarches entreprises par la France auprès des Suisses.

Or, voilà-t-y pas que Pierre Moscovici, ministre des Finances et boss de Cahuzac, lors de son audition, évoque une entrevue, le 16 janvier 2013, entre François II, son bosco de Nantes, Cahuzac et lui-même. Ce qui met en porte-à-faux la prestation sous serment du citoyen Cahuzac.

Oui mais non, rectifie aussitôt Moscovici, réalisant sa connerie: ce n’était pas vraiment une réunion, "mais quelques mots" échangés après le Conseil des ministres; pas dans le bureau de François Hollande, mais "dans la salle à côté du Conseil des ministres" ; oui Jérôme Cahuzac était présent, mais il a simplement été "informé" que la France avait décidé d’adresser une demande aux Suisses.

 

Du coup rebelote pour le citoyen Cahuzac pour qu'il dise, les yeux dans les yeux, les tenants et les aboutissements intervenus dans cette réunion du 16 janvier qu'il avait tue, sous serment, lors de sa première audition.

Et Charles de Courson de dire sur France 2, le 17 juillet que tout ça ne serait pas très clair de la part de l'Elysée et du gouvernement, soulignant que:

  • Michel Gonelle, le détenteur de l’enregistrement qui a piégé Jérôme Cahuzac, a contacté le directeur de cabinet adjoint de François Hollande, une vieille connaissance, pour lui confirmer les informations de Mediapart ;
  • Edwy Plenel, le patron de Mediapart, a lui-même contacté l’Elysée pour garantir le sérieux de l’enquête publiée par son site.

Conclusion de Charles de Courson :

« Nous avons les preuves que le Président a été parfaitement informé [...]. Entre le 4 et le 18 décembre, le Président a l’ensemble des informations lui permettant de se rendre compte que des preuves graves, selon lesquelles Jérôme Cahuzac détenait un compte en Suisse, existent. »

Du coup, les flingues sont défouraillés et les couteaux tirés pour cette audition du 23 juillet 2013 entre le Ps et l'Ump. Du sang à la une. A moins que cela ne fasse pschitt, comme de bien entendu, entre gens toutefois du même monde.

Sinon, il y a aussi cela:

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