Pas de pognon? Mais pour les banques: oui!
Et pour leurs dirigeants aussi. Exemple: Dexia, banque franco-belge et son bilan catastrophique (encore provisoire pour qu'elle survive), une facture de 6,6 milliards d'euros rien que pour le citoyen français. Et la Cour des comptes parle d'une ardoise qui va s'échelonner sur 40 ans. C'est dire que les contribuables français, auxquels on ponctionne sans arrêt du pouvoir d'achat, vont encore être forcés de donner à la quête...
Le désastre est flagrant pour cette banque qui a cédé des prêts toxiques à nombre de collectivités françaises. Elle était coté à la Bourse de Bruxelles. Oui, la Belgique c'est mieux question paradis fiscal. Mais son action de 15,8 euros en 2001 a dégringolé à 0,07 euros en 2012. Ses revenus évalués à 2 038 millions d'euros en 2005 sont passé à 11 639 millions euros en négatif.
Mais que sont devenus les boss de Dexia, sachant que le salarié X n'assurant pas son turbin est viré illico presto par son taulier?
Oui mais non, là on est dans le col blanc. Si Pierre Richard, patron de Dexia de 1999 à 2006, fut éjecté du conseil d'administration, tout comme Axel Miller, ils partirent avec du bonus. Il a fallu que ça rue dans les brancards en 2012, pour que la retraite chapeau du sieur Richard passe (sic) de 563 000 euros annuels à 300 000. On peut voir venir et du pognon toujours ponctionné sur le trésor public que nous alimentons chaque jour vous et moi.
Il n'en demeure pas moins que 5 autres dirigeants jouissent toujours de leur retraite chapeau. Et 4 autres ont réintégré la Fonction publique française, mais pas au rang de commis de bureau, en plus de leurs indemnités de départs de Dexia que la Cour des comptes évalue entre 595 000 euros et 765 000 euros. Confortable, non?
Une fois encore, selon que vous serez puissant ou misérable, patron ou salarié, vous ne pointerez pas au même guichet de la République française, libre, égalitaire et fraternelle. CQFD.