L'Elysée détricote la taxe sur les transactions financières
Petit Rappel: Nicolas Sarkozy à l'Elysée, la France était tout feu tout flamme pour cette taxe. Position facile car beaucoup dans l'Ue était contre dont les états-paradis fiscaux tels l'Autriche, le Luxembourg, la Grande-Bretagne, etc.
François Hollande candidat, son ennemi était la finance. Moi, président, il sembla accepter l'idée de cette taxe. Mais dès la chute de Jérôme Cahuzac le fraudeur, le ministère des Finances fait marche arrière. Les bonnes âmes peuvent se trifouiller les méninges pour trouver le pourquoi du comment. Moi pas: dès le début de son règne républicain, François II s'est toujours mis du côté de la finance et donc de la spéculation.
Le 22 mai 2013, le ministère français des Finances a donc proposé au groupe de travail planchant sur ladite taxe des amendements qui dégraisseraient la position ô combien timide de la Commission de Bruxelles en la matière.
Bref, selon les propositions de l'Elysée, la taxe n'aurait aucune incidence sur la régulation (ah, que j'aime ce mot) du capitalisme et les recettes rapportées ne seraient que de la roupie de sansonnet.
Bien entendu, tout ceci se passe entre hors-sols, dans le clos d'un bureau de Bruxelles. Nul du peuple de France n'est au courant de tout ceci, sauf Mickey aux grandes oreilles, lui bien heureux que l'on ne touche pas à son business international.
Nul du peuple, mais ni les soi-disant représentants de la nation française. ATTAC a dénoncé ces tractations en vase clos alors que l'Assemblée nationale n'en avait jamais entendu parler.
Pour tout dire, le Medef et la Fédération française des banques sont contre une taxe sur les transactions financières "destructive de richesse".
La sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann a trouvé cela "effarant" les propos de Pierre Moscovici ministre des Finances: "C’est quand même un comble que la Commission apparaisse plus à gauche que la France. (...) Etre doublé à gauche par la Commission européenne, il faut le faire quand même. Surtout pour un gouvernement socialiste. Je ne comprends pas. Que la France propose une modulation un peu différenciée de la taxe, avec peut-être un peu plus sur les produits dérivés et un peu moins sur les obligations d’Etat, ce n’est pas absurde. Mais ça ne doit pas se faire dans une stratégie de recul. Il faut plutôt une consolidation, avec au moins un produit de la taxe de 35 milliards d’euros."