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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

L'exaspération exponentielle des électeurs devant la rigueur adoptée par un gouvernement socialo-écolo (de gauche ?) ouvre un boulevard à l'abstention devant les urnes, pire à un boulevard pour la droite quand ce n'est pas le f haine, cela à un an et un peu plus de la prise de fonction de François Hollande à l'Elysée.

Si on revient à la base des classes sociales définies par le rapport de production capitaliste, la gauche (celle de Jaurès par exemple) a été au départ le parti de la classe ouvrière et donc du peuple, tandis que la droite a été celui de la bourgeoisie, du fric et du patronat.

Ensuite, les socialistes accédant au pouvoir, l'histoire sociale montre que cette barrière s'est progressivement estompée. Et il est un fait que depuis 1982, la gauche libérale (la social-démocratie française) et la droite réactionnaire (Nicolas Sarkozy) ou conservatrice (Jacques Chirac) ont géré le capitalisme pareillement.

 

Le Ps d'aujourd'hui a complètement effacé de sa mémoire le socialisme de justice sociale et de progrès de ses pères-fondateurs au 19e siècle. Le Marché commun de 1956, voté par le Ps de l'époque et devenu l'Ue de la concurrence libre et non faussée avec les conséquences antisociales pour tous les peuples européens, en est l'évidente réalité: il n'y a aucune différence aujourd'hui dans les politiques menées par l'Espagne conservatrice, la France socialiste et la Grèce conservatrice et socialiste au pouvoir.

 

L’intérêt de la nation, notamment des classes populaires, est bien que la vraie gauche arrive au pouvoir. Mais pas en étant anticapitaliste et en s'orientant vers une Europe sociale qui reste un vrai miroir aux alouettes .

Oui, demain, les 28 états qui composent l'Ue, ne vont pas le même jour faire tomber le capitalisme. Et même si une majorité le décidait, la monnaie unique et le carcan des traités européens mettraient toujours en concurrence les aspirations sociales décidées nationalement. Une BCE serait toujours aussi un instrument d'adaptation de la gestion du capitalisme de quel côté que l'on se tourne.

Il faut donc que chaque état retrouve sa souveraineté nationale entière, tout en oeuvrant pour une solidarité internationale progressiste. La crise est là et durable, attendre de vielles lunes pour changer l'Europe ne fait que l'aggraver et désespérer ses peuples.

Faire que de l'anti-libéralisme n'est pas être partisan du socialisme à visage humain et démocratique.

 

Notre peuple a besoin d'un vraie gauche, celle qui puise ses sources dans les révolutions françaises de 1789 à la Commune de Paris, en passant par la France du Conseil National de la Résistance, sans oublier les grands mouvements populaires de 1936 ou de 1968.

La social-démocratie n'est pas cet outil-là. Elle anesthésie les consciences politiques de la classe ouvrière en affirmant qu'elle n'existe plus. Tout juste admet-elle que les employées sont encore vivants, mais pour eux, s'ils font des sacrifices, ils feront partie un jour des "classes moyennes"(sic). Et celles-ci, avec également des sacrifices, accèderont au grade au-dessus.

Non, la lutte des classes est bien-là, même si beaucoup ne se considèrent pas comme des exploités. Dans l'histoire sociale, il n'y a que deux camps, celui des exploités à n'importe lequel des niveaux où ils se trouvent et l'exploitation capitaliste sous toutes ses formes et avec ses soutiens quelsqu'ils soient.

 

Pour le débat citoyen et la lutte.

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