Envol
Dans la vieille cité
Les ombres sont partout
Et le vent mauvais
A emporté le souvenir du lilas.
Dans ce profond silence
L'araignée a tissé un réseau blanchâtre
Qui ferme notre chemin.
Comment pousser la porte et regarder ailleurs?
Mais quelle porte?
Il n'y en a aucune
Encagés que nous sommes
De toutes parts.
Que faire donc de cette clé rouillée
Le coeur percé par l'obscurité?
Mais
J'ai besoin de dire
A des gens que je connais pas
A ces coeurs inertes comme le balancier d'une pendule arrêtée
A tous ceux qui éteignent leurs lumières quand s'allume la nuit
Qu'il est encore temps de vivre
Et de s'envoler
Libres enfin
Libres et debout.