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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

C'est Le Parisien qui s'interroge à juste titre. Entre le mois de décembre 2012, quand Médiapart révèle que le ministre du Budget fraude le fisc français et le 19 mars 2013 où l'Elysée vire celui qui devait traquer la fraude fiscale, 3 mois s'écoulent:

"Pourquoi la droite, qui aurait pu saisir là une occasion rêvée de venger les outrages faits à Eric Woerth du temps de l’affaire Bettencourt, a-t- elle à ce point modéré ses attaques? Au vu de la faute commise de la part d’un ministre du Budget, comme de l’énorme mensonge qu’il a prononcé droit dans les yeux des députés, on attendait un lynchage médiatique. Pourquoi, quand Cahuzac annonce son intention de percevoir ses indemnités de ministre pendant six mois (comme la loi l’y autorise), des ténors socialistes tentent-ils juste de le « "convaincre" d’être "raisonnable" ? Pourquoi enfin, lorsque le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, se tourne vers la Suisse, ne ratisse-t-il pas plus large dans ses demandes? Pour l’un de ceux qui fut, à Bercy, chargé de négocier la convention fiscale franco-suisse, aucun doute : "Moscovici aurait pu aller bien plus loin… si le gouvernement l’avait voulu. "

D’où vient cette relative clémence collective ?"

 

Le Parisien a son explication, elle tient la route: tout ministre du Budget, qui se respecte, est au courant des dossiers sensibles concernant les impôts de certains cols blancs.

De plus, avant d'être ministre, Jérôme Cahuzac fut nommé président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Il a consulté et obtenu copie de dossiers fiscaux nominatifs, dont le dossier de la banque suisse HSBC.

Jusqu'à ce jour, rien sur cette liste de 2 800 noms et sur ses autres investigations. Pourtant, à l'époque, Jérôme Cahuzac en repart des copies. Selon Le Parisien toujours, le Directeur général des finances publiques, Philippe Parini, va être présent dans la petite dizaine de réunions de travail qui va suivre avec Cahuzac.

Le coffre-fort du président de la Commission des finances "n'a jamais contenu autant de dossiers", témoigne aussi un administrateur de l'Assemblée Nationale. Lorsque le député Carrez, succède à Cahuzac à son poste, ledit coffre est vide de chez vide.

 

Comment dorénavant redonner confiance aux citoyens, se demande Le Parisien à juste titre.

Dommage qu'il n'ait pas fait la liaison avec le fait que les députés socialistes n'ont pas voulu que les patrimoines des élus de la nation soient publiés.

Ce qui arrange bien la très grande majorité des cols blancs assis dans les fauteuils de l'Assemblée nationale, non?

 

Attention, loin de moi l'idée d'affirmer que les parlementaires sont des fraudeurs. Mais en étant sur le reculoir par rapport à leur patrimoine et les commissions d'enquête sur la fraude fiscale n'étant pas leur préoccupation première, ils ne font rien pour éclairer l'opinion publique.

Le dessin ci-dessous montre l'ampleur de la fraude fiscale des cols blancs urbi et orbi.

Pour ceux qui ne voient pas clair, la fraude concernant les prestations sociales n'est de l'ordre de 2 à 3 milliards d'euros. Ce n'est pas rien, mais une goutte d'eau dans l'océan de la fraude entretenue par les riches et le patronat.

 

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