DSk revient faire le prof devant le Sénat
Comme a dit Laurent Jalabert en apprenant qu'il était soupçonné de s'être dopé: "j'en suis tombé de l'armoire". Et bien moi c'est pareil, lorsque la presse m'informe que l'ex-ministre PS et ex-boss du FMI, Dominique Straus-Kahn, va être auditionné par la commission d'enquête sénatoriale sur la fraude fiscale.
Cette commission d'enquête a été créée à l'initiative des sénateurs communistes; son président est UMP et son rapporteur PCF. Officiellement, elle étudie le rôle des banques et des acteurs financiers dans l’évasion des capitaux, sur ses effets fiscaux et sur les équilibres économiques ainsi que sur les contrôles. C'est donc dans ce but qu'elle propose une chaire à DSK pour que la vérité soit.
En pleine affaire Sofitel de New York, l'ex patron du FMI, aimablement interviewé par Claire Chazal sur TF1 à l'été 2011, avait déclaré qu’il fallait tirer un trait sur les dettes de la Grèce, ce qui était l’exact contraire de sa politique à la tête du FMI. Oui, quelques mois auparavant, le même, à Washington, insistait à propos de la Grèce :"Un prêt est fait pour être remboursé" et puis c'est tout.
Que les parlementaires (et c'est l'une de leurs attributions) enquêtent sur la fraude fiscale de ceux qui font du pognon sur le dos des autres, du sport ou du cinoche, si ça peut faire avancer la chose, tant mieux. Mais demander son avis à celui qui a couvert les paradis fiscaux en tant que ministre des Finances ou comme patron du FMI?
Mais peut-être que ladite commission sénatoriale va auditionner ensuite, tiens par exemple, la principauté d'Andorre, dont François II en personne est co-prince de ce paradis fiscal. Ou la filiale française d'UBS, la banque suisse, qui soudoie en France des richards français pour ouvrir des comptes dans des coffres-forts helvétiques. A coup sûr, les yeux dans les yeux, comme a dit un quidam en charge du ministère impitoyable contre l'évasion fiscale, aucun n'aura de langue de bois, ni de mensonge aux lèvres. Dans ce milieu-là, on ne vous ment pas, mesdames-messieurs, on se trompe tout simplement.
Dernièrement, j'ai lu dans la presse que les parlementaires étaient excédés par leur charge de travail. Evidemment, si la commission d'enquête sénatoriale se met à auditionner les caïds du capitalisme international en France, puis partent poursuivre leurs auditions dans tous les paradis fiscaux de la planète pour mieux comprendre le système (capitaliste), c'est sûr, on n'est pas sorti de l'auberge.
Si c'était moi, je leur conseillerai, dans cette même ligne, de convoquer aussi Mr Propre, non?