Dormez bien braves gens et ne pensez plus à rien
Oui, dormez toujours sur vos deux oreilles et laissez faire les grands qui parlent toujours d'or depuis les débuts du monde. Les lignes qui vont suivre ne s'adressent pas à votre intelligence.
Demain, 13 juin 2013, les travailleurs de la Poste, de la SNCF de l'énergie seront en lutte contre le gouvernement et les diktats imposés par l'UE. Il y aura aussi à Paris une manifestation nationale pour la défense de la Santé publique et de la solidarité. Et chaque jour, nous apporte son lot de fermetures d'usines, de salariés jetés à la rue avec que leurs yeux pour pleurer. Il y a aussi ceux qui ne baissent pas les bras et continuent la lutte pour sauver leurs emplois ou améliorer leurs indemnités de licenciement.
Oui, les promesses du candidat François Hollande ont fait long feu et François II suit les traces de Nicolas Sarkozy dans son palais de l'Elysée. Il n'y a donc plus rien à espérer de ce gouvernement qui gère le capitalisme.
Deux infos pour cette journée du 13 juin et une autre action à venir:
RETRAITES : LES TIRS DE PREPARATION COMMENCENT
Dans quelques jours sera remis le rapport Moreau sur le devenir des retraites.
L’artillerie commence à préparer le terrain en nous bombardant de communiqués et de déclarations pour dire que rien ne sera plus comme avant et qu’il faudra s’y faire.
Naguère, nos mamans nous faisaient avaler des purgatifs avec un peu de confiture et en disant : « c’est pour ton bien mon fils ! ».
Aujourd’hui, nous avons les purgateurs de la télévision, ces experts capables de nous dire que la mixture que l’on nous prépare, c’est tout bon pour l’emploi.
Lenglet, le perroquet de France 2, a souligné ce soir que puisque l’espérance de vie avait progressé et que l’on vivait plus longtemps en bonne santé, il n’y avait pas de raison de continuer à prendre sa retraite à 60 ans comme l’avait établi Mauroy en 1982 ; et que de toute façon nous sommes dans une autre situation avec le double de chômeurs, un recul de la croissance et des dettes.
Parisot du Medef affirme que l’âge de la retraite doit être portée à 65 ans net pour tous.
Et puis Marissol Touraine, ministre de la santé et des retraites indique : «Quand on vit plus longtemps, on peut travailler plus longtemps et tous les français doivent y participer ».
Et puis, sautant d’une chaine à une autre, des reportages tombent : l’un sur les retraités qui vivent bien au Maroc, un autre sur des retraités en bonne santé , puis des retraités qui refont leur vie avec les annonces sur internet et enfin des retraités qui deviennent des sportifs de haut niveau.
Bientôt nous verrons des reportages de retraités escaladant l’Everest pour les besoins de la cause.
N’en jetez plus la cour est pleine.
Un argument souvent employé, comme celui de « on vit plus longtemps on doit travaillé plus longtemps, est un argument contreproductif dit-on.
Le reniement des socialistes est là palpable : Touraine qui manifestait en 2010 et n’avait pas de mots assez durs concernant la réformes de Sarkozy s’est transformée en une ventriloque de Sarkozy : par sa bouche, c’est Sarkozy qui parle.
Il ne manquait plus que l’inénarrable Chatel, ancien ministre de Sarkozy, pour dire: « On a gagné quinze ans d'espérance de vie en quarante ans, il n'y a pas de secret, pour financer ces quinze années de vie en plus, il faut du travail en plus. Il faut donc assumer le fait qu'il faut allonger la durée du travail ».
Tous ce beau monde là est bien sur le même longueur d’onde : mettre par terre définitivement la retraite à 60 ans, abaisser les pensions actuelles et futures des retraités et retraitables.
Et puis si les mots usuels ne sont pas les mêmes, leurs significations les font correspondre : hier sous Sarkozy on touchait à la retraite sous la base de « l’équité » et aujourd’hui c’est par des « mesures justes ».
Nous ferons de la concertation disent en cœur les ministres invoquant « les partenaires sociaux », un substantif qui ressemble de plus en plus à une blague quand on sait que les meilleurs cartes ont été distribuées par le gouvernement avant la partie et remises au patronat.
Bref, en m’excusant pour les oreilles chastes (mais après tout cette phrase est dans les dictionnaires), on pourrait qualifier la concertation de la célèbre citation : « parles à mon cul ma tête elle est malade » .
Bernard LAMIRAND
Infos prises chez Canaille le Rouge et Caroleone: