Devoir de vacances: quels choix économiques pour la France?
En 2002, les Français ont tellement apprécié le programme économique du socialiste Lionel Jospin conduisant un gouvernement de "la gauche plurielle", qu'ils ont choisi, le 21 avril, entre Jean-Marie le Pen et Jacques Chirac.
Pour mémoire et rien que sur le bradage au privé des sociétés publiques, Lionel Jospin a fait mieux dans les privatisations que quiconque sous la 5e République. Admettons toutefois que ce long cortège de privatisation avait débuté sous le maître à tous au sein du PS: François Mitterrand.
Sous Lionel Jospin donc, entre 1997 et 2002, les privatisations ont rapporté à l'Etat 210 milliards de francs de chez nous, soit 32 milliards d'euros de cette monnaie des autres.
Sans vous abrutir de chiffres: France Télécom (octobre 1997, mise en bourse de 21% du capital; novembre 1998, mise en bourse de 13% du capital). Air France (1999, ouverture du capital au privé). Autoroutes du sud de la France (mars 2002, mis en bourse de 49% du capital). Thomson Multimédia (ouverture du capital en 1998). GAN (privatisation en 1998) comme CIC et CNP. Crédit Lyonnais (privatisation12 mars 1999). Aérospatiale (EADS ouverture du capital en 2000) et bien d'autres qui aujourd'hui sont passés dans le giron du privé en totalité ou presque.
Comme c'est bizarre, mais le gouvernement, dirigé par le bosco de Nantes pour le service de François II du Ps, n'a jamais proclamé que tout ceci n'était pas une politique de gauche, qu'il fallait faire du passé table rase pour conduire un programme de justice sociale et de progrès.
Le bosco de Nantes en train de préparer la facture au peuple de France
En effet, le roi élu de notre 5e République est très clair dans ses divers messages à la nation: "L'Etat va se retirer du capital d'un certain nombre d'entreprises publiques". Pile poil comme avec Lionel Jospin, premier ministre socialiste de Jacques Chirac, président de la République, lui incontestablement de droite.
Petite rappel: rien dans le programme du candidat Hollande ne parlait d'une quelconque cession du capital public au privé.
Ohé, vous, à la gauche dans votre parti socialiste et qui êtes ministres, êtes-vous devenus aphones sur ce sujet?
Les commissions chargés de privatiser seront dénommées "La commission d'évaluation des participations et des transferts".
Attention, pas pour faire plaisir au FMI, à Bruxelles et aux financiers qu'ils soient ou non dans la zone euro. Mais comme dit Pierre Moscovici, chambellan chargé du trésor public: "Il ne s'agit ni de brader ni de vendre, mais d'investir et de gérer."
Pile poil comme avait dit Lionel Jospin à son époque. Au moins, l'histoire retiendra qu'il n'y a pas aucune suite dans les idées du côté de la social-démocratie française.