Des pieds nickelés de Bercy piqués en Suisse
La Tribune de Genève en rit encore. "Des douaniers français sont venus à Genève, fin avril-début mai, avec leur véhicule banalisé, pour procéder à ce qui ressemble à de l'espionnage fiscal", écrit le journal suisse. Les hommes de Bercy planquaient en effet avec vue sur l'entrée du parking de la Banque Pictet et pas loin de la banque UBS.
Manque de bol pour nos deux fins limiers, un inspecteur de police genevois, se rendant à sa cantine, est intrigué devant cette bagnole immatriculée en Gaule avec deux quidams à bord. Bon, cela ne lui a pas coupé l'appétit. Mais lorsqu'il retourne à son job de policier, tout de même, il s'interroge sue ledit véhicule et ses 2 individus à bord qui n'ont pas bougé pendant "plus de une heure et demie": précision suisse.
Craignant un hold-up en gestation, ni une ni deux, le policier suisse procède à un contrôle des suspects et de leur bagnole. Celle-ci appartient en bonne et due forme aux douanes françaises et ses occupants sont bien des hommes du ministère des Finances de la République française.
Bon, ni la Suisse souveraine, ni les banques helvétiques UBs et Pictet n'ont déposé de plainte. Ouais, si elles l'avaient fait, des esprits chagrins auraient pu suggérer que nos pieds nickelés français planquaient parce que la blanche Helvétie était en fait un vrai paradis fiscal.
Le 14 juillet 2013, dans une interview diffusée à la télé romande suisse, Pierre Moscovici, le chambellan de l'Elysée qui traque l'évasion fiscale, a affirmé, les yeux dans les yeux, que "la Suisse n'était pas une cible pour la France".
Ouf, on respire, si François II avait eu l'intention de chercher des noises à ses voisins qui nagent dans le paradis fiscal, on aurait été propre avec la Suisse, Monaco, Andorre, le Luxembourg, la Belgique et les îles anglo-normandes britanniques sur notre couenne. Et est-ce que Angela Merkel nous aurait prêté mains fortes?
La Tribune de Genève n'a pas dit si nos deux gus des douanes françaises ont été envoyés en stage d'espionnage forcé dès leur retour dans la mère-patrie.