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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Pascal Durand, grand sachem des écolos, avait prévenu. S'il n'y a rien à cette seconde (oui, la première a fait pschitt) conférence nationale sur l'environnement, on claque la porte sine die. Du moins lui, car ses petits copains siègeant au gouvernement beaucoup moins, bien au chaud sur les parquets cirés de la 5e République.

Alors, François II, en ce jour mémorable pour l'écologie de la France, a lancé quelques graines dans leur mangeoire. Vraiment une petite poignée. Mais du coup, Pascal Durand respire mieux. Il va garder son tepee, son pote la vice-présidence de l'Assemblée nationale et ses autres potes ministres leurs bagnoles diesel avec chauffeur de maître et toute la gabégie qui va avec.

 

Pourtant, cette conférence de l'environnement n'accouche que d'une souris et si petite qu'elle peut se faufiler partout et disparaître.

Tenez le gaz de schiste. La loi du 13 juillet 2011 n’interdit que la fracturation hydraulique pas l’exploitation des gaz de schiste. Mais les terrains sont déjà préemptés par les groupes industriels, le matériel est présent et n'y a-t-il pas risque qu'un petit malin procède (par erreur) à une fracturation hydraulique?

L'éco-taxe kilométrique sur les poids-lourds est repoussée aux calendes grecques. Et sur la pollution émise par les sociétés sans respect des normes actuelles, combien de fonctionnaires pour la surveiller et sévir?

Et l'agriculture intensive qui assèche et ruine les sols, tout en farcissant d'algues vertes les plages bretonnes...

Bref, la conférence environnementale pilotée par François II est dans les mêmes ornières que la politique de l'Elysée en général. Elle épargne les profits capitalistes. Quelle est l'énergie du gouvernement à relocaliser des productions lourdes en France, aujourd'hui basées dans des pays pauvres et qui ne peuvent faire que polluer? Quand s'attaque-t-on aux multinationales de la finance et de la production qui dénaturent partout notre planète ? Quand, par exemple, seront reviendront dans un service public national l'énergie ou l'eau? Et peut-on parler d'avenir de l'humanité, tout en conduisant l'austérité pour les peuples?

Même si chacun doit réfléchir à des modifications de son comportement, culpabiliser les familles et épargner les véritables pollueurs, c'est faire une politique de droite. Qu'on se dise de la rose ou des verts, c'est ne pas vouloir changer notre mauvaise société où prédominent l'individualisme, le gâchis et la surconsommation.

Quant à la réduction de la TVA de 7 à 5% pour les dépenses d'isolation des bâtiments, avec le prix des matières premières en flêche, sans déduction fiscale comme auparavant et surtout avec un pouvoir d'achat en berne, qui se lancera dans de tels travaux, sinon de faire appel au travail au noir?

 

Oui, mais voilà, Pascal Durand et ses potes de EELV respirent mieux. C'est déjà ça et cela tient vraiment à peu la politique politicienne.

Et on attend avec impatience le tweet de Cécile Duflot sur cette seconde conférence environnementale. Celui de la première n'était pas piqué des vers (si j'ose dire):

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