Voilà, la messe a été dite à la télé
Pas celle de François du Vatican, mais celle du François à l'Elysée encarté au PS. Si quelques uns, la tête dans les étoiles, ont cru que le Parlement adoucirait la politique de rigueur déployée par les socialistes et leurs alliés, l'atterrissage sur terre a dû être brutal. A moins qu'il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Sur l'accord scélérat MEDEF-CFDT-CFTC-CGC, François II de la République des riches et du patronat a déclaré: "L'engagement que j'ai pris, c'est tout l'accord, rien que l'accord". Et s'il y avait de tous petits aménagements apportés par le Parlement, "cette correction devra être acceptée par les signataires". Voilà, on est prévenu.
Sur les retraites, ça sera bosser plus avant de la prendre, tout en cotisant plus et pour moins de pension. Sur le chômage, il faudra une allocation qui ne doit pas dissuader un chômeur à chercher du boulot. Comprenez, une réduction de l'allocation pour les privés d'emploi.
C'est toujours des milliards d'euros au patronat sans contrepartie et des milliards d'euros en moins aux collectivités territoriales garantes pourtant d'un service public de proximité pour soulager le chômage et le mal-vivre qui explosent par la rigueur imposée.
C'est toujours main dans la main avec notre grand soeur Angela Merkel pour défendre l'euro et opprimer les peuples en Europe tout en préservant la finance et le patronat.
Bref, ce n'est même pas un pâle copie de Sarkozy que nous avons vu avec David Pujadas, c'est Sarkozy qui est de retour à l'Elysée et c'est un adieu aux valeurs de gauche qu'a craché hier la télé.
Pour l'instant, il est dommage que la rue soit plus farcie par la droite et son extrême que par les idées de progrès social. Il est dommage aussi que l'on tende à s'acoquiner dans des collectivités territoriales avec les soutiens de l'Elysée socialiste, plutôt que d'apporter le vent de la tempête et des luttes. A moins, qu'en agissant ainsi, on croit toujours au miracle. Alors là, c'est vers le Vatican qu'il faut se prosterner.
En tout cas, ça c'est la boite à outils de François Hollande dont il nous a tant bassiné les mérites à la télé:
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