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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

La Révolution Bolivarienne : « Ou nous inventons ou nous errons ». Quelques clés pour lire le processus de la transformation sociale vénézuelienne

Le Vénézuela vient de donner un nouveau mandat présidentiel à Hugo Chavez pour poursuivre la révolution socialiste bolivarienne. Henrique Caprilez, candidat de la droite, a reconnu sa défaite et félicité celui que les médias français et internationaux ont diffamé en désinformant l'opinion publique.


Oui, le Vénézuela n'est pas une dictature. L'élection présidentielle s'est tenue sans le moindre heurt ni possibilités d'une quelconque fraude. La désillusion est amère pour les tenants de la pensée unique, celle qui ne voit que le capitalisme pour borner notre horizon.

 

Le sous-sol du pays est très riche en ressources naturelles, particulièrement en hydrocarbures. Mais autrefois toutes étaient accaparées par les élites dirigeantes et des entreprises multinationales. Jusqu’en 1999, le peuple n’en recevait que des miettes. Les gouvernements successifs, démocrates-chrétiens ou sociaux-démocrates, corrompus et soumis aux marchés, privatisaient à tout va. Plus de la moitié des Vénézuéliens vivait sous le seuil de pauvreté . Aujourd'hui, l'analphabétisme est pratiquement éradiqué.


Aujourd'hui, le Vénézuela a nationalisé l'industrie pétrolière, mis les marchés au pas et stoppé l’offensive néolibérale puis, par l’implication populaire, a permis à l’Etat de se ré-approprier les secteurs stratégiques de l’économie. Il a recouvré la souveraineté nationale. Il procède actuellement à une redistribution de la richesse au profit des services publics et des laissés pour compte d'hier.


Alors, tout serait plus beau dans ce pays que partout ailleurs? Certes pas, les USA et leurs alliés sont omniprésents pour déstabiliser le Vénézuela. N'oublions pas le coup d'état qui tenta de renverser le président élu Hugo Chavez le 11 avril 2002. Et dans ce pays que l'on dit soumis à un "régime dictatorial", 67 chaines de télévision sont privées, 37 sont communautaires et 13 publiques. Mais l'audience privée dépasse les 61% tandis que la part du public n'est que de 5,4%. Même chose pour la radio et 80% de la presse est sous le contrôle de la droite et des financiers. Et tous ces médias n'encensent pas le gouvernement en place.

 

Malgré cela, le Vénézuela avance à son rythme et tout est loin d'être parfait.

Pour autant, il a ouvert la voie à la gauche de l'Amérique latine, ce continent hier chasse gardée des dictatures militaires et des USA. Et en cela, c'est une sacrée victoire.

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