La SNCF veut vendre
Oui, son atelier de Montigny-lès-Metz. A force de restructuration, ils n'y sont plus que 80 agents. Mais leur professionnalisme est reconnu. On leur doit la constructions de bogies pouvant rouler à 200 km/h ou la rénovation de rames banlieue pour la région parisienne.
Pourtant, Guillaume Pépy, le chef de gare en chef de la SNCF et ex-directeur de cabinet de Martine Aubry, veut fermer l'atelier. Une société privée est sur le coup. Elle fait dans la réparation d'essieux fret et est installée dans le nord de la France. La SNCF y a des parts aussi. Oui, chaque jour plus, on détruit le service public ferroviaire sur l'autel de la financiarisation.
Ces beaux messieurs avaient arrangé leurs affaires: la boite privée reprendrait une partie des cheminots sous contrat privé, le reste serait reclassé à l'espace
mobilité emploi...
Mais les cheminots de Montigny-lès-Metz ont refusé catégoriquement. Pour eux, rester cheminot à Montigny-lès-Metz veut dire quelque chose, malgré
les appétits des voraces privés sur le rail français et les pressions des pontifes de la SNCF.
La SNCF avait escompté le contraire en s'attaquant à l'un des plus petits ateliers sous son giron. Mais à terme, ne risquait-on pas à détruire l'outil public des
ateliers de Tergnier, de Courbessac ou de Saint-Pierre-des-Corps par exemple? C'est pour cela que la grève fut suivie dans tous les ateliers de France, grands ou petits
Oui, dans l'Europe de la concurrence libre et non faussée, que défend allègrement François Hollande, il n'y a que le rapport de forces pour faire capoter la privatisation de la SNCF et pas la parlotte.