Un G8 à Deauville, et puis?
D'abord, combien coûte aux contribuables français cette réunion des 8 pays les plus riches du monde? En frais de bouche et de logements (pourquoi Deauvile et pas le 9.3 dans lequel les frais d'hébergements sont moindres? En dispositif de sécurités (des milliers de policiers, des hélicoptères, des canons à eau et des engins anti-émeutes sur des km et des km, des trains stoppés à Lisieux), au cas où les petites gens oseraient s'approcher des affaires qui les regardent après tout? Combien cela coûte-t-il, voilà quelques questions qu'aurait dû poser l'indétrônable journaliste de TF1 de 13h.
Bon, les médias aux ordres ont encensés le président du G8, notre président de la République, le plus grand des fais-tout de notre planète pour moraliser le capitalisme. En effet, ce G8 a fait dans la morale: plus de commerce avec les états pas très démocratiques. Ah oui, comme avec l'Arabie Saoudite, la Chine ou les dictatures de tous bords mais riches en matières premières, par exemple? Et les paradis fiscaux et le secret bancaire? De l'histoire ancienne, avait déjà annoncé Nicolas Sarkosy à ses portes-voix, sur TF1 et France2, le 29 septembre 2009. Ah oui, alors a-t-on rayé de la carte les principautés de Monaco, d'Andorre ou du Liechtenstein qui ne sont pas d'opérettes comme il se prétend? Et le Grand duché du Luxembourg (dont le dirigeant est chef de l'euro groupe, les pays européens ayant l'euro comme monnaie commune) ou bien l'émirat de Brunei? Sans parler de Hong Kong, de Panama, des Seychelles, des Bermudes ou des minuscules îles comme les Îles Vierges britanniques accueillant 800 000 entreprises internationales sur sa petite terre. Et les montages financiers opaques au coeur même de la City de Londres ou dans le Delaware, l'un des états des USA dirigés par le président Obama? Chut, un ange passe, les poches bourrées par de l'argent-roi.
Bon, on fera mieux lors du G20, qui se tiendra lui à Cannes, promis, a semblé dire Nicolas Sarkosy, la main sur le coeur et pas sur son porte-feuille. A Cannes et toujours pas dans le 9.3? Mais je me répète sans doute.
Une bonne nouvelle toutefois, comme quoi une femme peut obtenir de la promotion dans notre société. Désignée par Nicolas Sarkosy, Christine Lagarde, ex-patronne d'un cabinet d'affaires aux States et présentement ministre des finances des riches de notre pays, est candidate comme chef du FMI, à la place de qui vous savez. Si elle était adoubée le 10 juin par l'ensemble du FMI, je propose de nommer Mme Parisot, la patronne du MEDEF, au ministère de l'économie et des finances des riches. Cela serait dommage qu'une autre économiste de grand talent soit oubliée. Non?