Textile 100 pour sang Bangladesh
Le bilan de la catastrophe industrielle de Dacca, capitale du Bangladesh s'élève désormais à plus 1000 salariés tués par le capitalisme et ce bilan n'est hélas encore que provisoire.
En cause, pour résorber la misère d'un des pays les plus pauvres de la planète, le Bangladesh a ouvert plusieurs zones franches d'exportation pour attirer les investissements étrangers, notamment dans la capitale du pays. Tout bénef pour le capitalisme du textile qui est exonéré de taxes et trouve là une main d'oeuvre à la limite de l'esclavagisme payée 20 euros par mois.
Si la responsabilité en matière de sécurité au travail et d'urbanisme du Bangladesh, dans cette catastrophe humaine, est engagée, elle ne saurait occulter celle des maîtres d'oeuvres que sont les marques internationales et les enseignes qui les distribuent: notamment Tex pour Carrefour avec des étiquettes de cette marque trouvées dans les décombres au milieu de salariés morts ou blessés.
Carrefour nie cependant toute implication, alors que les étiquettes ne sont pas tombées du ciel. Cette enseigne est belle
et bien active au Bangladesh où les catastrophes industrielles sont récurrentes.
Les vêtements sont souvent dessinés en Europe, fabriqués en Asie, puis reviennent en Europe pour être vendus. Le prix de ce
circuit, ce n’est pas seulement des salaires de misère pour les ouvriers bangladais, principalement des femmes, mais une vie d’insécurité constante : sociale, en matière de santé (produits
toxiques) et physique : normes de construction pas respectées, absence de mesures anti-incendie effectives…
Face à de telles catastrophes, la responsabilité des firmes occidentales doit être dénoncée.
Et chaque consommateur doit être aussi citoyen du monde. Sinon, rien
n'arrêtera la surexploitation des êtres humains dans les pays les plus pauvres de la planète.