Rouvrir la petite ceinture ferroviaire autour de Paris
Un communiqué de l’Union Régionale Île-de-France CGT concernant la réouverture de la petite ceinture ferroviaire à Paris, diffusé le 14/02/2013, devant la mairie du 4ème, jour de la réunion publique de synthèse (250 participants) animée par Anne Hidalgo et où la CGT est intervenue.
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Ré-ouvrir la petite ceinture ferroviaire à Paris : UN ENJEU CAPITAL !
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La petite ceinture ferroviaire, longue de 32 kilomètres en site propre autour de Paris, est à nouveau au cœur de l’actualité.
En effet, la Mairie de Paris a lancé un débat public sur l’avenir de la petite ceinture, non pas pour y remettre des trains en circulation mais pour la transformer en jardins, promenades etc…
Un projet complètement déconnecté de la situation dramatique et d’urgence concernant les transports en Ile de France avec des répercussions extrêmement négatives sur l’environnement.
La CGT, depuis plusieurs décennies portent un projet de réouverture de la petite ceinture aux trafics voyageurs et marchandises. Projet toujours rejeté par les différentes majorités qui se sont succédées, tant à la Mairie de Paris qu’au Conseil Régional d’Ile de France.
L’Ile de France est au bord de l’asphyxie, payant ainsi plus de 30 années de retard d’investissements sur les infrastructures.
Une situation qui continue de se dégrader avec un aménagement du territoire et une urbanisation anarchiques imposant toujours plus de mobilité. Situation aggravée avec le coût du logement, la multiplication des réorganisations et délocalisations d’entreprises.
La petite ceinture ferroviaire, une infrastructure unique en Europe qui peut répondre –très rapidement- aux besoins de transports voyageurs et marchandises.
Il est bon de rappeler qu’en Ile de France, le transport des marchandises est assuré à 88,7% par la route, et seulement 4,6% par le rail et 6,7% par le fluvial, en dessous de la moyenne nationale.
Pourtant, il existe encore des sites ferroviaires reliés à la petite ceinture. Il faut absolument les préserver, comme le dit d’ailleurs l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile de France (IAURIF)
Quels sont les élus politiques qui prendront la responsabilité de condamner Paris et la proche couronne au tout camion si ces sites devaient être bétonnés ou faire l’objet de jardins comme sur la petite ceinture ?
La petite ceinture peut et doit répondre aux évolutions des besoins de trafics voyageurs. Cette ligne est connectée avec 2 lignes de RER (B et C), 9 lignes de métro sur 14, des connexions sont réalisables avec les lignes A (à l’Est), B (au Nord) et D (au Nord et au Sud Est), tout comme avec le réseau RATP de surface.
Le véritable poumon de Paris, ce n’est pas une ceinture « verte » mais de faire que les véhicules et, particulièrement, les poids lourds (venant toujours de plus en plus loin) diminuent car ils sont les principaux émetteurs de Co2 et de fines particules extrêmement dangereuses pour la santé, même si peu de monde en parle. Rappelons aussi que le transport routier est le plus subventionné par la collectivité, les coûts externes (usure et entretien des infrastructures routières, pollution, accidents, bruit…) n’étant pas comptabilisés dans le prix du transport.
Le projet de la ville de Paris ne répond pas aux enjeux de transports et environnementaux !
Pensons aux générations futures. Ne laissons pas saboter cette infrastructure vitale pour Paris et la proche couronne.
Répondons, réellement, aux questions environnementales et sociétales que nous n’opposons pas. Ensemble, rassemblons-nous, mobilisons-nous pour que revive la petite ceinture ferroviaire et ses emprises afin qu’une véritable alternative à la route s’engage avec le ferroviaire et le fluvial.
Contact presse : Dominique Launay 06-82-11-12-48