Avec les PSA d'Aulnay
Lettre d'information n°8
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17/02/2013
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A LA UNE
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La grève à l'usine d'Aulnay Lundi 11 février et toute la semaine jusqu'au vendredi 15, la grève a été reconduite. Nous sommes donc entrés dans notre cinquième semaine de grève. Notre détermination est intacte malgré tous les coups portés par la direction et nous constatons qu'elle a échoué dans ses plans pour nous affaiblir. Le gouvernement essaye de nous berner Mercredi 6 février nous sommes allés au Stade de France interpeler Hollande sur la fermeture de l'usine et les promesses faites cet été. Nous avons été reçus par le secrétaire général adjoint de l'Elysée qui a promis d'intervenir à propos des vigiles illégalement présents sur le parking de l'usine. Il a aussi promis de nommer un médiateur et la tenue d'une réunion tripartite avec le ministère du travail cette fois. Car plus aucun salarié ne veut entendre parler de Montebourg. Certes, dès le vendredi suivant, les vigiles disparurent du parking de l'usine. La direction les avait rangés à la niche dans un des bâtiments de l'usine. Mais le gouvernement essaya de reculer sur la nomination d'un médiateur, car la direction de PSA n'en voulait pas. Il a fallu qu'on aille nous-mêmes le chercher à l'Elysée le jeudi 14 février pour que le gouvernement tienne ses promesses. Et encore, il a nommé le directeur départemental du travail, sans lui donner la moindre pouvoir de médiation, que ce soit sur les menaces de licenciements disciplinaires ou sur la réouverture de la négociation du plan social. Malgré tout, les grévistes ont marqué un point, car ils ont imposé au gouvernement de les entendre. La direction de nouveau mise en échec. Si le gouvernement a bien été obligé de nous entendre, c'est uniquement parce que la grève dure. La direction a raté toutes ses tentatives pour nous diviser et briser la grève. Elle n'a pas réussi à faire venir des travailleurs du groupe pour remplacer les grévistes. Les commandos de chefs ne suffisent pas à intimider les grévistes et surtout ils n'ont pas réussi à empêcher ceux-ci de discuter et de renforcer les liens avec les non grévistes. Au contraire même. Bien des non grévistes ont refusé de continuer à supporter les cadres présents autour d'eux. Vendredi 7 février, au Ferrage, une centaine d'ouvriers grévistes et non grévistes se sont réunis en Assemblée Générale. Les discussions ont été fructueuses et fraternelles. Nous avons convaincu un certain nombre de non grévistes de nous rejoindre le lundi et le mardi suivants dans la lutte. En effet ces jours là, il y avait ce que la direction espère être la dernière réunion de négociation et en même temps une convocation pour licenciement d'un des 6 camarades. Mardi 12 février, c'est à plus de 400 que nous avons accompagné notre camarade Najib, menacé de licenciement pour avoir jeté un œuf sur un cadre. Un projet qui ne passe pas Mardi 12 février, la direction faisait donc avaliser par des syndicats complaisants son projet de nous jeter dehors sans rien. Elle voudrait qu'on accepte que des vieux travailleurs se retrouvent au chômage et au RSA. Elle voudrait qu'on accepte des congés dits de reclassements payés à 78% du net, sans aucune garantie d'emploi à la fin. Elle voudrait qu'on accepte des mutations à Poissy sans garantie de retrouver son poste, sans garantie de logement et dans des conditions financières misérables. La direction peut obtenir la signature de syndicats complaisants. Ce sont les travailleurs d'Aulnay qui décident et eux seuls. Grévistes comme non grévistes exigent toujours la même chose : un CDI pour tous et une préretraite à 55 ans pour les anciens. Des licenciements intolérables Deux de nos camarades ont donc reçu leur lettre de licenciement vendredi 15 février. La direction veut se débarrasser d'aux car ils font partie des militants de la grève. Elle croit nous casser avec ces attaques. Mais elle ne fait que renforcer la colère de tous. Il est hors de question de les abandonner. Le combat continue plus que jamais ! Et dans ce combat les marques de soutien se multiplient. Notre caisse de grève a recueilli plus de 200 000 euros qui nous aideront à tenir bon. Des personnalités ont signé la pétition contre les sanctions : Bernard Thibault, Thierry Lepaon, Annick Coupé, M.G. Buffet (PCF), O. Besancenot (NPA), Aline Archimbaud (EELV), N. Arthaud (LO), des artistes, des intellectuels et de nombreux anonymes, des travailleurs de tout le pays qui nous adressent leur soutien qui nous fait si chaud au cœur. |
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