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Publié par le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com

     Incontestablement, avec plus de 2,2 millions d'électeurs, le PS a su rassembler beaucoup plus que son nombre d'adhérents. La droite a beau ricaner qu'ils ne représentent qu'une part infime des 45 millions d'inscrits sur les listes électorales. Pour autant, seulement 10 000 bureaux étaient mis à la disposition de la primaire socialiste, quand notre pays recense 36 000 communes avec plusieurs centres de vote dans les plus grandes; de plus, les amis de l'Elysée, ces as de l'antidémocratie, ont multiplié les chausses trappes en défaveur de ce scrutin dans les villes qu'ils administrent.

 

     Ceci étant, la lutte s'avère serrée entre François et Martine pour le 2ème tour, beaucoup plus que ce que nous ont asséné les instituts de sondage de France et de Navarre. Et avec plus 17% des suffrages, Arnaud crée la surprise et peut faire pencher la balance pour l'un ou pour l'autre. Par contre, Manuel est dans les pâquerettes: c'est tant mieux, lui qui s'opposait clairement au retour de la retraite à 60 ans et était partisan d'idées sécuritaires chères aux différents ministres de la police de Nicolas Sarkozy; il appelle à voter pour François, chacun jugera. Ségolène se retrouve fort marrie en 4ème position: c'était aussi la seule à s'élever contre les licenciements boursiers et pour la retraite à 60 ans. Jean-Michel, lui, est inexistant. Peut-être à l'image des radicaux de gauche entre la chèvre et le chou?

 

     Cependant, Martine ou François sortira vainqueur du deuxième tour de la primaire socialiste. Elle ou il sera donc en mesure de représenter les socialistes à l'élection présidentielle. Il y a donc grand intérêt à faire entendre ce qui a été édulcoré (sciemment ou non) dans les débats de cette première partie des primaires: la retraite à 60 ans, l'augmentation substantielle des salaires et des pensions pour relancer la consommation et donc l'économie, les licenciements boursiers et le contrôle de l'usage de l'argent public, la réforme juste et équitable de l'impôt, la nationalisation d'une banque au service du peuple, le maintien ou le retour dans les services publics de tout ce qui touche à l'intérêt général... (liste non exhaustive).

     Martine et François vont-ils en débattre et surtout s'engager? Sur la toile, des réseaux sociaux favorables à la première brocardent le deuxième comme étant un "cumulard mou". Les petites phrases assassines prendront-elles le pas sur le renouveau social et démocratique de la France, sur l'esprit d'une ambition de transformations profondes et durables de notre pays?

     La gauche, toutes ses composantes, ont le devoir de gagner en mai 2012. Mais autour d'un programme social, discuté, puis partagé. Et pas d'un emplâtre sur une jambe de bois qui ouvre toujours grandes les portes du désespoir, derrière lesquelles est tapie, toujours aussi, la bête immonde.

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