Liberté pour Salah Hamouri
Ce visage, son prénom et nom ne disent pas grand chose à l'opinion publique et bien peu de médias se font l'écho de son incarcération illégale dans un pays allié de la France, économiquement, militairement et politiquement.
Pourtant, c'est un jeune étudiant Franco-Palestinien, condamné à 7 ans de prison par un tribunal militaire israélien qui n'a aucune reconnaissance juridique légale. Un citoyen Français, depuis 2404 jours détenu dans un cachot d'Israël et que les autorités françaises ont laissé pour compte.
En effet, jamais le président de la République n'a daigné recevoir sa famille, tandis qu'il a accueilli, plusieurs fois, les proches du soldat Franco-Israelien Gilad Shalit et ceux de la Française Florence Cassez incarcérée au Mexique.
Le 28 novembre 2011, enfin Salah Hamouri aura fini de purger sa très longue peine des plus arbitraires. Pourtant, Nicolas Sarkozy évoque une possible libération mi-décembre et cela dans le cadre de l'accord Hamas-Israêl pour la libération du soldat Gilad Shalit.
Salah Hamouri est aussi citoyen français. Il a aussi le droit à la protection et à l'attention du gouvernement de la République Française. Il ne les a jamais eus. Pourquoi ce long silence de nos autorités? Parce que sa libération ne procurera à un candidat à l'élection présidentielle de 2012 aucune une voix supplémentaire?
Mercredi matin, interrogé sur France Inter, Gérard Longuet, ministre de la Défense, n'a eu aucune honte de dire qu'il découvrait la situation de Salah Hamouri. Comme si les services secrets français, ou l'ambassade de France en Israêl, n'avaient plus leurs grandes oreilles. Mais peut-être pour cet ancien activiste d'extrême droite, condamné pour cela mais amnistié en juin 1968 par le général de Gaulle, un Franco-Palestinien n'est-il que Palestinien?