Le ministre de l'Intérieur était parmi nous
Vendredi dernier, il était en visite à Mantes-la-Jolie, pour tester le dispositif des policiers patrouilleurs à pieds, car cette commune fait partie des quatre villes françaises tests. Un impressionnant dispositif des forces de l'ordre était déroulé en ville, renforcé par une interminable caravane de cars de CRS. Comme si tous ces fonctionnaires en uniforme ou en civil n'avaient pour mission, avant tout, que de protéger la sortie en plein air du ministre de l'Intérieur (sans jeu de mot).
Pourtant, aucune manifestation ce jour-là ni la moindre pancarte. Ah si, un jeune instituteur, qui voulut exprimer son mécontentement verbalement et qui s'en trouva rembarré par le zèle implacable des fonctionnaires de police. Regardez, braves gens, mais sans s'approcher d'un ministre de la République et encore moins lui parler. C'est peut-être cela la démocratie à la fin.
Autre curiosité de la venue du ministre, c'est de n'avoir déambulé que dans les rues commerçantes de Mantes-la-Jolie, à moins que la presse régionale, décrivant cette escapade, n'ait oublié monsieur Guéant parti aussi patrouiller dans le Val Fourré.
A la suite du ministre de notre police, le maire UMP de Mantes-la-Jolie, la députée UMP de la circonscription, comme le président de la CAMY, sénateur UMP aussi. Et aucun d'eux pour demander des forces de police supplémentaires, comme pour égaler, par exemple, le ratio habitants/policiers dans certains quartiers huppés de Paris? A moins que la presse régionale n'ait oublié, une fois de plus, d'informer ses lecteurs (dont je suis) de cette requête, sans quoi je serai peut-être une bien mauvaise langue.
Mais j'attends le communiqué des uns ou des autres prouvant ma vilenie et que le gouvernement ne supprime plus un fonctionnaire sur deux, profession à laquelle les policiers appartiennent aussi.