La loi de Sarkozy contre l'échec scolaire...
C'était une loi phare de Nicolas Sarkozy, présenté par le député Ump des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti dans le rôle du père fouettard. il fallait réintégrer sur les bancs de l'école les 300 000 enfants en situation d'échec scolaire. Pas en augmentant le nombre d'enseignants et les moyens scolaires, mais en frappant au porte-monnaie les parents.
Vous allez voir ce que vous allez voir et les godillots de l'Assemblée nationale, en janvier 2011, de voter la suspension des allocations familiales aux familles dont les gosses faisaient trop souvent l'école buissonnière. Oui, le bâton, voilà ce que préconisait en matière de pédagogie la droite.
Quinze mois après ce texte législatif cher à Nicolas Sarkozy, le Parisien s'est procuré un document confidentiel de la Caisse nationale des allocations familiales. Conclusion: cette mesure est un échec retentissant. 472 allocataires ont vu un part du versement de leurs allocs suspendu; en mars 2012, 312 enfants et des familles en déshérence sociale dénombraient plusieurs de leurs gosses absents de l'école. Bref, 312 élèves sur 11 millions scolarisés et au regard même des quelque 300 000 en total échec scolaire...
"Cette mesure est un coup d'épée dans l'eau", dit Jean-Louis Deroussen, le président CFTC de la Caisse nationale des allocations familiales. On ne lui fait pas dire, car en plus de compliquer la misère de certaines familles, l'échec scolaire n'est pas réglé. Lors de la promulgation de la loi, en janvier 2011, le Parti socialiste s’était engagé à abroger ce texte s’il arrivait au pouvoir en 2012.