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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

  Ce n'est pas ma pomme qui le dit, mais lemonde.fr qui l'écrit, preuve que ça chahute sec entre les deux formations politiques théoriquement unies dans le gouvernement de François Hollande:

 

  "Les promesses n'engagent que ceux y croient." L'adage, souvent cité par Charles Pasqua, conserve en politique une indéniable vérité. Les candidatures pour les élections législatives ayant été déposées officiellement vendredi 18 mai, l'état-major écologiste est désormais en mesure de faire le compte des petits "coups de canif" donnés par les socialistes dans l'accord signé par les deux formations en novembre 2011.

  Petit rappel des faits : à l'issue de cet accord, à la fois programmatique et électoral, les écologistes se sont vu attribuer 63 circonscriptions réservées pour leurs candidats, dans lesquelles les socialistes s'engageaient à ne présenter personne contre eux.

  Le mécanisme ainsi créé, unique dans l'histoire de la gauche, puisque les accords autrefois signés entre socialistes et communistes ne portaient que sur des désistements de second tour en faveur du candidat le mieux placé, devait leur permettre d'obtenir enfin un groupe parlementaire.

   PAS EN POSITION DE FORCE

  Ça, c'était sur le papier, dans l'euphorie de la signature de ce qui était alors perçu comme un nouveau "partenariat stratégique" au sein de la gauche, Europe Ecologie-Les Verts jouant le rôle de partenaire privilégié du Parti socialiste comme les communistes l'avaient été du temps de Lionel Jospin. Mais le score réalisé par la candidate écologiste à l'élection présidentielle (2,3 %) ne les met pas aujourd'hui en position de force pour faire respecter l'accord dans tous les endroits concernés.

  Certes, les socialistes ont fait place nette à Paris, en mettant fin aux deux candidatures dissidentes de députés sortants : Serge Bilsko maire du 13e arrondissement, s'est retiré pour laisser la place à Denis Baupin, patron des écologistes parisiens, et Danièle Hoffman-Rispal, députée sortante,a finalement accepté d'être la suppléante de Cécile Duflot dans la circonscription la plus confortablement à gauche de la capitale. Sachant que la secrétaire nationale d'EELV est entrée au gouvernement, et devrait donc laisser son siège à l'Assemblée à Mme Hoffman-Rispal.

  DISSIDENTS EXCLUS

  Les socialistes ont sans doute fait un peu "surpayer" cette protection à EELV. "Il est certain que nous ne pouvions pas faire le ménage partout", euphémise un dirigeant socialiste. On compte donc une vingtaine de dissidences sur toute la France. Le PS tiendra parole au moins sur ce point : les dissidents font l'objet d'une procédure d'exclusion lancée mardi 22 mai par le bureau national du parti. Mais si ces candidats sont exclus, ce n'est pas le cas de ceux qui les soutiennent.

"  Qu'est-ce qu'un soutien ? C'est parfois juste un coup de fil, du tractage, c'est juridiquement compliqué à définir", soupire David Cormand responsable des élections chez les écologistes. Ainsi, le maire de Lyon, Gérard Collomb, qui brave ouvertement les instances de son parti en soutenant officiellement Thierry Braillard (Parti radical de gauche) contre l'écologiste Philippe Mérieu, ne sera-t-il pas sanctionné.

  MODÉRÉMENT OPTIMISTE

  Pas plus qu'Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, qui soutient une dissidence en Saône-et-Loire, et ne s'en cache pas. Une fois que les exclusions sont prononcées, le PS ne compte pas aller  plus loin. Les écologistes vont donc devoir affronter trois dissidences sérieuses en Bretagne, deux en Basse-Normandie, une dans le Nord, la Sarthe, l'Orne, l'Eure...

  La seule question qui vaille désormais, pour les écologistes, est celle-ci : ces dissidences pourraient-elles les empêcher d'avoir plus de quinze députés, et ainsi de constituer un groupe parlementaire à l'Assemblée ? David Cormand se montre modérément optimiste. "J'espère que non", lâche-t-il."

  Anne-Sophie Mercier

 

  Note de ma pomme: Si l'accord (sic) passe mal entre socialistes et verts, au sein du Ps, ce n'est pas mieux entre anciens camarades de ce parti pour aller s'asseoir dans un fauteuil à l'Assemblée nationale. L'exemple le plus flagrant est la candidature parachutée de Ségolène Royale à La Rochelle (briguant le perchoir à l'Assemblée nationale selon un accord -encore un- entre Martine Aubry et le premier ministre): ce qui fait l'exclusion du Ps du boss départemental socialiste de la Charente-maritime qui a l'outrecuidance d'être candidat contre l'ex-compagne de François Hollande...

J'ai trouvé ça pour illustrer mon propos. Est-il justement bien à propos?

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