L'humain d'abord et la vie, pas la bourse
Tel fut l'un des slogans dans la manifestation anti-G 20 à Nice, un G 20 hanté par la peur des peuples et de la démocratie. Des milliers de policiers et de gardes mobiles avaient encadré solidement les manifestants et la frontière italienne fut fermée à beaucoup d'entre eux, au mépris de la libre circulation des personnes dans l'Union européenne. Mais les gens qui la régentent, peuvent s'affranchir de la loi comme bon leur semble: ils sont à la fois juges et parties.
Hier, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, auto-proclamés chefs de cette Europe unie (sic), se sont autorisés à convoquer, illico presto, le premier dirigeant de la Grèce. Une fois de plus, ils se sont assis sur la souveraineté d'un pays européen, en faisant venir à leurs bottes monsieur Papandréou comme un valet se voit dicter ses ordres par ses maîtres. Est-ce ainsi que doit être l'Europe des nations?
Finalement, le référendum grec, qui terrifie la caste dirigeante de notre continent, prévu en janvier, est avancé en décembre. Mais le socialiste Papandréou tiendra-t-il jusqu'à cette date, tant il a déjà accepté une besace pleine de soumissions à l'égard des marchés? Le G 20, ce cénacle également auto-proclamé pour diriger la planète en la soumettant aux seuls intérêts du capitalisme, attend aussi le dirigeant grec au coin du bois. Et Papandréou n'a aucune grâce à espérer des gouvernements de droite, comme de ceux dirigés par ses amis de l'Internationale socialiste.
Leur volonté à tous est évidente: ils détestent la démocratie et toute idée d'expression de la souveraineté populaire. Ils ne veulent que continuer à faire fructifier leurs propres affaires et celles des riches qui, bien souvent, sont les mêmes. Qu'on ne s'y trompe pas, le premier mimistre grec émarge totalement dans ce camp-là et le référendum n'est qu'un but politicien pour rester au pouvoir malgré le désaveu flagrant de tout un peuple.
Il n'empêche. Face à la crise qu'ils ont provoquée, les solutions des puissants du monde sont un échec total. La contestation monte. Elle doit monter partout. Les peuples unis ne seront jamais vaincus.