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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

  Lors du traité de Maastricht en 1992, la France sous la présidence de François Mitterrant, avalisait la création d'une monnaie européenne commune. Cela mettait en cause l'indépendance monétaire de notre pays et ouvrait la porte à la concurrence effrénée des marchés. Lorsqu'en 1957, la Chambre des députés et le président du conseil socialiste de l'époque (notre premier ministre aujourd'huii), votaient pour l'installation du Marché commun en Europe (l'ancêtre de l'UE), la CGT refusait cette création.

  Son bureau confédéral déclarait que cela entraînerait "la libre circulation des marchandises, donc le déchaînement de la concurrence fondée sur l'infériorité des salaires et de la législation sociale, l'harmonisation par le bas des conditions sociales dans les différents pays, l'opposition renforcée à toutes les revendications des travailleurs...; la libre circulation des capitaux... et même le remplacement de la monnaie nationale par une monnaie européenne; la désindustrialisation portant sur des industries ou des régions entières...; la subordination de l'économie nationale à des cartels internationaux, eux-même dominés par les Konzerns allemands..." A chacun d'apprécier, les propos de la CGT tenus à cette époque.

   Mais l'histoire est bien là. Depuis le traité de Rome en 1957, avec l'organisation de la prééminence de la concurrence libre et non faussée, le libre-échange dès l'Acte unique européen en 1986, puis l'abandon de la souveraineté monétaire au profit de la Bce, tous les traités impriment l'austérité aux peuples pour défendre la valeur de l'euro. Rappel: cette monnaie commune, pas pour la Grande-Bretagne (plus grande place financière internationale et fer de lance des intérêts du dollar en Europe), l'euro donc a été réalisé volontairement entre des économies divergentes et inégalitaires, sans la moindre compensation dans l'économie des pays concernés.

 

  Où en est le débat aujourd'hui, en Europe et en France? L'irlande, puis la Grèce, pourtant des plus fragilisées par la crise, ont voté la continuation du système économique actuel et sans remettre en cause l'euro. Ils sont confortés en cela par leurs partis politiques droitiers et socialistes, sur la même longueur d'onde depuis 1957.

  A la gauche des sociaux-démocrates, il y a de profondes divergences entre les tenants de la monnaie unique et ceux désirant revenir à leur devise originelle, tout en créant une Europe de justice et de progrès social. En France, mais aussi dans d'autres états, l'extrême-droite, profitant de la crise et de la division des forces de progrès, entraîne des couches populaires dans son marigot.

 

  Fin juin 2012, le sommet européen sur la crise n'apportera aucune solution. Et que feront le mouvement syndical et les organisations de lutte contre le système capitaliste? IEn France, il semble que l'on attende tout de la majorité présidentielle du président Hollande, comme si les députés roses et leurs alliés verts allaient déroger un tant soit peu aux décisions convenues à l'Elysée, elles conformes aux propositions très étriquées du père François, candidat  à la présidentielle.

  Pourtant, la douche froide vient à peine de commencer. Les plans de licenciements et les mauvais coups (gelés pour faire réélire Sarkozy et ses députés) réapparaissent: Air France par exemple ou l'Hôpital de Mantes-la-Jolie (voir l'article sur mon blog à ce sujet). Ou sur l'augmentation du Smic et des salaires...

 

 

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