Jean-Luc Mélenchon et le PC de Chypre
Deux déclarations qui vont dans mon sens pour ouvrir le débat sur la sortie ou non de l'Europe des capitaux et de l'exploitation des peuple:
Jean-Luc Mélenchon:
La décision du banquier central Mario Draggi de ne plus alimenter Chypre en euros jusqu’à ce que Chypre capitule intervient pourtant après un vote souverain du parlement national. C’est un acte d’agression inacceptable. Il montre que l’euro est non seulement un luxe Merkelien coûteux mais aussi un dangereux moyen d’action contre la souveraineté d’un peuple. Il s’agit d’un abus de pouvoir, certes mais aussi d’une alarme qui doit être entendue.
La France ne peut cautionner cette violence sauf à l’autoriser contre elle-même le cas échéant. S’il faut désormais choisir entre la souveraineté du peuple et celle de l’euro, la France doit choisir le peuple.
La décision du banquier central est un tournant dans l’histoire de l’union européenne. Elle impose un choix : soit changer le statut de la banque centrale et donc celui de l’euro pour sécuriser la souveraineté des peuples, soit renoncer à l’euro Merkel.
Communiqué de l'AKEL:
La voie qui nous conduira à traiter la racine du problème est encore longue. En tant qu'AKEL nous réaffirmons notre profond désaccord avec l'accord récent conclu par l'Eurogroupe avec M.Anastasiadis. Il est clair que l'Eurogroupe a pris sa décision sur des critères politiques, et pas uniquement financiers. L'objectif est l'asservissement économique et la vassalisation politique de la République chypriote. Si nous laissons faire, aucun doute que les conséquences seront extrêmement négatives en dépit des efforts que nous déployons pour résoudre la question chypriote, et exploiter nos richesses naturelles dans les intérêts de notre peuple.
La réaction de nos partenaires européennes, à l'annonce du rejet de cet accord inacceptable, confirme nos inquiétudes : ce n'est pas la fin du tunnel, mais le début de nouvelles souffrances pour le peuple de Chypre.
Toute acceptation de ces exigences sans précédent de la part de la Troïka [Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne], qui violent les résolutions auparavant entreprises par l'UE, conduira à un cercle vicieux de nouvelles exigences douloureuses.
Il paraît évident à tous les citoyens européens que les cercles dirigeants de l'Union européenne ont décidé de concentrer leur revanche sur Chypre dans le même temps où la Turquie bénéficie d'un traitement indulgent, elle qui se trouve ici depuis près de quatre décennies, occupant illégalement une partie de notre territoire.
Il faut que l'AKEL insiste pour chercher une solution à nos problèmes en dehors du cadre de la troïka. En s'appuyant sur nos propres forces, et sur le soutien des pays qui ont de bonnes raisons de nous aider.
Parce qu'il continue à exister des avis différents sur où nous conduira l'acceptation des propositions de la Troïka et le cercle vicieux qui s'en suivra, nous proposons que la décision quant à savoir si la solution recherchée se trouve dans ou hors de la Troïka, ce soit le peuple chypriote qui la prenne.
Il est, à notre avis nécessaire, sur une question aussi cruciale qui influencera la vie de nos concitoyens pour les années à venir, que la décision soit prise par référendum, le plus tôt possible. (...)
L'AKEL appelle le peuple à rester calme mais déterminé. Nous sommes dans des moments très difficiles, déterminants pour l'avenir de notre pays. Il ne s'agit pas de la première fois, c'est dans l'unité et la réponse collective que nous avons surmonté des difficultés similaires ».