Il faut voter contre la haine et le capital
Durant ce premier tour des présidentielles, j'en ai vu certain regarder d'un air dédaigneux se faire le Front de gauche. ils se sont retirés dans leur tour d'ivoire, comme autrefois les seigneurs se claquemuraient dans leurs châteaux-forts pour se protéger de la mal-vie du dehors. Aussi, dans cette même logique, entre la peste brune et le choléra d'un Hollandepapandréou, ils ne choisiront pas plus.
Dire que Jean-Luc Mélénchon, candidat officiel du PCF a emporté mon assentiment, serait un mensonge. Mais, très vite, la bonne voile fut hissée et le bon vent l'a gonflée, alors pourquoi rester au port, ancré dans ses remords et ses certitudes? Et puis, il y eut, très vite aussi, ce combat ferme et courageux contre l'extrême droite, combat presque uniquement mené par le Front de gauche. Comme si la rose et le réséda refleurissaient à nouveau contre la bête immonde, cela dans mon coeur de petit-fils d'un républicain espagnol ne sera jamais rien.
Certes, Mélenchon n'a pas toujours tenu ses propos actuels et cette lutte d'aujourd'hui. il fut l'un des ténors de la social-démocratie française et un ardent partisan du marché unique européen. Mais en rabachant cette vérité, à perdre sa tête ailleurs sans ne plus voir l'antisarkozysme chez le peuple, ni le grand capital, on fige chacun sous une étiquette, comme si les idées du genre humain ne devraient jamais évoluer dans le bon sens.
Oui, mais moi, je suis pour Trosky, moi pour l'inverse, moi pour la révolution, moi pour la grève générale avant le grand soir, moi pour un vrai parti communiste français, moi je serai pour fonder un autre parti des opprimés: alors entre Sarko qui s'abouche avec la peste brune et l'ami d'un ex-patron du FMI, qu'ils se démerdent.
Oui, mais si Sarkozy et sa bande du CAC 40 et d'émigrés fiscaux reprennent l'Elysée, n'écraseront-ils pas, avec toujours plus de hargne et sans répit, notre pays et notre quotidien? Oui, mes amis, mes camarades, en ne votant pas pour le candidat du Ps au second tour, ne serions-nous pas nos propres bourreaux, certes avec une conscience claire et tranquille, mais toutefois nos propres bourreaux?
Attention, le bulletin Hollande, mais pas son programme et surtout sans illusion. Ensuite? l'avenir sera ce que nous aurons envie de le faire et surtout pas l'expectative ou dans une pause sociale pour donner du temps au temps.
Oui, mes amis, mes camarades, la route est longue et difficile, mais pourquoi s'arrêter si tôt en chemin?
Depuis la Commune de Paris, qui voulut ravir le rêve du ciel pour l'installer sur terre, l'ennemi des révolutionnaires a toujours été la droite et son extrême. N'oublions pas notre histoire et nos valeurs. Moi, en l'occurence, je crois ne pas les avoir oubliées.