Après la patrie, le travail selon Sarko
Oui, il s'est un peu mélangé les crayons. Il n'empêche: Pétain et son régime collaborationniste de Vichy, durant l'occupation nazie, avait pris pour symboles Travail Famille Patrie. Bon, le président candidat à sa réélection le remet au goût du jour dans le désordre. il a parlé de patrie, clin d'oeil appuyé à la direction du Fn, pour qu'elle appelle à voter pour sa pomme le 6 mai. Si l'on revoit l'histoire de France, en 1936, les patrons français disait Hitler plutôt que le Front populaire et ils s'engagèrent, copains comme cochons, derrière le gouvernement du Maréchal.
Nicolas Sarkozy poursuit donc son débauchage éhonté des voix de l'extrême droite, en décrétant une grand-messe de l'Ump, en ce 1er mai 2012, jour pour lui de la Fête du Travail. Encore une passerelle vers la peste brune, puisque durant la Seconde guerre mondiale, Pétain décréta ce jour comme "fête du travail". Hier, la France travaillait pour l'économie de guerre nazie, aujourd'hui, la bande à Sarko bosse pour la concurrence libre et non faussée. Question d'époque, mais toujours exploitation du genre humain par une puissance étrangère.
Les syndicats ont réagi à cette provocation du président de la République française. Même FO, qui fait bande à part dans les cortèges unitaires qui manifesteront, le 1er mai 2012, partout en France, rappelle que : "Le 1er mai, ce n'est pas la fête du travail, c'est Pétain qui a inventé ça, le 1er mai c'est une journée internationale de solidarité et de revendications en France et dans tous les pays du monde." C'est dire si la malaise est grand entre ceux qui cherchent toujours du grain à moudre et le patron du moulin.
Oui, le 1er mai, pour le mouvement ouvrier est la Fête des Travailleurs, de tous les travailleurs.
C'est ce que rappelle la direction de la CGT dans son communiqué de ce 24 avril, notamment:
"Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle du 22 avril 2012 fait apparaître :
une participation importante des
électrices et électeurs, manifestant ainsi leur volonté d’intervenir sur les choix structurant leur avenir ;
un premier désaveu pour le Président
sortant, Nicolas Sarkozy, qui n’obtient que 27% des voix ;
une forte aspiration à un changement de
politique économique et sociale.
Le rejet de la politique antisociale et autoritaire que Nicolas Sarkozy a menée durant 5 ans est massif. Après les mobilisations nombreuses et importantes de 2009 et 2010, les salariés, les retraités et les privés d’emploi ont ainsi confirmé leur refus de payer la facture d’une crise économique dont ils ne sont pas responsables. (...)La CGT ne se résout pas au vote pour le Front national de millions d’électeurs, ce qui renforce la place de l’extrême droite dans la vie politique française. Nicolas Sarkozy et sa majorité y auront largement contribué en flattant les thèses de ce parti tout au long du quinquennat. C’est une voie dangereuse pour la cohésion du pays et la recherche de réponses favorables au progrès social.(...)
La CGT continuera son combat contre les idées d’exclusion, du rejet de l’autre, pour le « travailler et vivre ensemble ». Ce combat appelle à la mobilisation de tous les syndicalistes.
Le 6 mai, les salariés sont de nouveau appelés aux urnes. Pour la CGT, au vu du bilan et des projets du Président de la République, sa réélection ouvrirait, à coup sûr, une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux inspirés des exigences patronales.
Battre Nicolas Sarkozy en élisant un nouveau Président de la République est nécessaire. C’est contribuer à créer un contexte plus favorable aux revendications et au progrès social qui nécessiteront toujours des mobilisations syndicales.(...)
La CGT dénonce la provocation du Président de la République qui vise à détourner et à récupérer le 1er mai par l’annonce d’un rassemblement de ses partisans, à Paris, ce jour-là, sur le thème fallacieux du « vrai travail ». Cette opération n’a d’autre objectif que de diviser les salariés et stigmatiser leurs organisations syndicales.