Histoire de cloches à Notre-Dame de Paris
Cette fois, aucune pique anticléricale dans cette chronique, simplement l'histoire de Marie, de Gabrielle, d'Anne-Geneviève, de Denis, de Marcel, d'Etienne, de Benoît-Joseph, de Maurice et de Jean-Marie. Que l'on ne se méprenne pas non plus, ce ne sont pas les pseudonymes des cardinaux français de retour incognito du Vatican. Il s'agit seulement des 8 cloches toutes neuves et d'un bourdon neuf aussi qui devaient être hissés au plus haut de Notre-Dame de Paris pour son 850e anniversaire.
Elles auraient dû tintinnabuler le 28 février 2013. C'était le jour où Benoît XVI payait son pot de départ avant de boucler ses valoches. A Notre-Dame de Paris, Jean-Marc Ayraultport de Notre-Dame des Landes avait dit qu'il serait présent. Sans soute en tant que catholique, c'est son droit, ou comme voisin selon l'adage quand les sondages d'opinion dégringolent, il vaut mieux être en bon terme avec son voisinage. Sinon, je ne vois pas pourquoi il aurait été là dans une cathédrale.
Ceci dit, les 8 cloches et un bourdon, d'un poids total de 22,48 tonnes, ne purent pas être hissées dans les tours de Notre-Dame que par la simple grâce du Saint-esprit. Comme quoi, même dans un clos consacré à celui du Vatican, des fois, on ne peut pas tout. Dès lors, on fit appel à l'homme est à ses machines. Pile poil comme pour édifier Notre-Dame de Paris il y a 850 ans. Comme quoi, aussi à cette époque, bis repetita comme ils disent chez Francisco de Rome.
De ce fait, le chantier prit du retard. Et puis, paf, comme un crapaud dans un bénitier, voilà que ces emmerdeurs de l'Inspection du travail terrestre se sont ramenés.
Alors là, il fallut appliquer les dispositions du Code du travail, la pause de 20 minutes après 6 heures de turbin. On a vérifié tous les appareils de levage. Et les prolos se sont vus équipés de chaussures de sécurité, de harnais et de longes. Bref le chantier fut sécurisé depuis l'enfer jusqu'au paradis, si j'ose dire. Encore du retard donc.
Conséquence, les 8 cloches sonneront le 23 mars sur la tête de Jean-Marc Ayraultport de Notre-Dame des Landes et d'André Vingt-Trois, cardinal de Paris.
Entre-temps, le 19 mars, les deux ci-devants ont été présents au Vatican. Peut-être pas main dans la main, pour ne pas prêter à équivoque. Ils sont là pour entendre la messe du nouveau pape. Pourvu que notre Jean-Marc bien laïque ne soit pas touché par la grâce divine et qu'il n'endosse pas la chasuble. Si cela se faisait, croyez-vous qu'il revienne en France, lorsque les cloches retournent de Rome à Pâques?
Voilà, ce n'était qu'une histoire de cloches, rien de plus.
Pour lever toute équivoque, il y a bien une cloche qui s'appelle Jean-Marie et le bourdon c'est Marie. Comme quoi...
Info de dernière minute: Le François de l'Elysée ayant sonné le tocsin après avoir viré Cahuzac de son ministère, Jean-Marc Ayraultport de Notre-Dame des Landes ne restera pas à Rome.