Fusillade devant un collège juif de Toulouse
Devant l'école juive Ozar Hatorah, à Toulouse (Haute-Garonne). (Photo : France 3 Midi-Pyrénées )
Société - le 19 Mars 2012
Un homme à scooter a ouvert le feu lundi matin devant un collège juif de Toulouse, tuant un adulte et trois enfants et blessant cinq autres personnes, a-t-on appris de source policière. Nicolas Sarkozy se rend sur place avec le président du Crif.
La fusillade s'est déroulée devant l'école confessionnelle Ozar Hatorah, dans le quartier résidentiel de la Roseraie, en début de matinée, au moment où les élèves arrivaient à l'école,
selon une source municipale. Patrick Rouimi, un des responsables des parents d'élèves, a dit à un journaliste de l'AFP qu'un homme avait ouvert le feu sur des gens qui attendaient à un point de
ramassage scolaire informel pour une école juive Gan Rachi. Un professeur et ses deux enfants ont été tués dans cette fusillade, la quatrième victime serait la fille du directeur de
l'établissement, âgée de 8 ans, qui était grièvement blessée selon le procureur de la République.
Selon des sources policières, le "tueur de Toulouse" était muni de deux armes dont une de même calibre que celle utilisée lors des meurtres de militaires. L'affaire fait suite aux meurtres de deux parachutistes jeudi dernier à Montauban et d'un autre soldat le 12 mars à Toulouse, commis avec la même arme de poing, et par un homme casqué qui a pris la fuite en scooter.
Pour le secrétaire national du PCF, dans un communiqué: "Ce drame nous bouleverse comme il nous révulse. Je veux dire mon émotion et ma solidarité, comme celle de tous les communistes français aux familles des victimes et à la communauté juive de Toulouse touchée en plein cœur."
Le président Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il partait "immédiatement à Toulouse", en compagnie du ministre de l'Education nationale Luc Chatel, du président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Richard Prasquier et du grand rabbin de France Gilles Bernheim. Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui se trouvait lundi à Mulhouse, a interrompu son déplacement et devait se rendre à Toulouse dans la journée. Une cinquantaine de policiers sont déjà mobilisés sur les meurtres de militaires commis tous par un homme circulant à scooter et portant un casque à visière.
Israël est "horrifié" et se fie à Paris "pour faire toute la lumière", après la fusillade a déclaré un porte-parole des Affaires étrangères. "Nous suivons ce qui se passe avec émotion", a-t-il ajouté. Les radios et télévisions israéliennes ont interrompu momentanément leurs programmes habituels pour donner des détails sur cette attaque.
Un autre soldat du 17e régiment du génie parachutiste a été grièvement blessé jeudi lors de la fusillade de Montauban et son pronostic vital est engagé. Prié de dire vendredi si le tireur avait visé spécialement des soldats d'origine maghrébine ou antillaise, le procureur de Toulouse avait répondu : "Il s'agit de quatre citoyens français et je m'en tiendrai là."
Note de ma pomme: Au-delà des enquêtes qui se poursuivent sur les assassinats contre 3 militaires, à Montauban et à Toulouse, soldats d'origine
maghrébine ou antillaise, et celle en cours sur l'assassinat perpétré contre une communauté éducative juive, pour ma part, je ne manque pas de faire le lien avec la dernière campagne xénophobe et
raciste à l'encontre de la viande halal et casher intentée par l'extrême droite française et jusqu'au premier ministre de la République, sans parler du chef de la police, prétendu maître es
civilisations. Et sur ce climat délétère, le silence pesant de Nicolas Sarkozy, président-candidat à sa réélection. Lorsque les braises sont ardentes et les idées du moment fertiles à mettre de
l'huile sur le feu, Il n'y a pas de hasard. Et l'histoire démontre que les drames humains éclatent toujours et toujours contre d'innocentes victimes.