Eoliennes en mer: des bonnes affaires et rien que ça
Le Grenelle de l'environnement a fixé à 23% le pourcentage à atteindre en 2020 pour les énergies renouvelables; il était de 7, 4% en 2008 (chiffres INSEE). D'ici cette date, 1 200 éoliennes vont être construites en mer, à 7 km des côtes; elles fourniront 3, 5% de la consommation électrique, contre un peu plus de 1% actuellement.
Les premiers sites mis en chantiers seront Le Tréport, Fécamp, Courseules/mer, St Brieux et St Nazaire. Une deuxième tranche concernera la façade atlantique voire la Méditerranée avec les appels d'offre prévus en avril 2012. Coût des premiers investissements: 10 milliards d'euros que les usagers de l'électricité paieront de leurs poches.
Naturellement, les entreprises privées de l'éolien sont sur les dents pour dévorer le gâteau offert. Ils se sont regroupés pour cela en un lobby: France énergie éoliennes (bonjour la concurrence libre et non faussée prônée par ceux qui soutiennent l'Europe du grand capital).
Le marché de l'éolien, sous des couverts écologiques, est plus que juteux. Le gouvernement oblige EDF à racheter l'électricité produite à des tarifs prohibitifs: 115 à 120 euros le mégawatt/heure, pour 40 euros pour le nucléaire ou l'hydraulique, et 82 euros pour l'éolien terrestre (ce qui est déjà très cher de toutes façons). Il va s'en dire que les milliards d'investissements et ces marges seront à la charge des usagers.
Enfin, pour montrer la connivence notoire des uns avec les autres (devinez qui), le président du Syndicat des énergies renouvelables n'est autre que Jean-Paul Bal depuis mars 2011. Avant cette juteuse promotion, il était patron des énergies vertes (comme celles asphyxiant les plages bretonnes pour cause de pollution agricole?) de l'Agence de l'environnement et placé sous la tutelle du ministère de l'Ecologie.
Vous avez dit Grenelle de l'environnement? Ah, je croyais.