Elections en Italie: de la pastachuta?

Si vous ne le saviez pas, pour faire de la pastachuta, il faut, pour 4 personnes, 500 g de boeuf haché, 4 saucisses fumées, 115 de champignon émincé, 750 ml de coulis de tomate, 1 feuille de laurier, 1 branche de thym et 600 g de spaghetti.

Pour le boeuf haché, se méfier des mauvaises imitations. Pour le coulis de tomate, ne pas ramasser par terre ce qu'on aurait balancé sur certains politiciens qui le mériteraient: on risquerait de dépasser les proportions. Quant aux saucisses fumées, ne pas attendre la fumée de la cheminée du Vatican, ça risque d'être irrespirable.

Allez, soyons sérieux, avec une abstention en hausse, les citoyens italiens ont provoqué une bien mauvaise tambouille pour leur pays: aucune majorité ne se dessine entre la social-démocratie et la droite (et son extrême) qui avaient voté la confiance à Mario Monti, l'homme des banques, du FMI et de Bruxelles (peut-être des redondances) et qui sentant le cramé, s'en sont désolidarisées. De ce fait, Mario Monti n'aura droit qu'à un portion de spaghettis et sans boulette de bidoche dans le Parlement. Un nouveau ingrédient dans cette farce électorale, un polichinelle qui a des recettes à l'extrême-droite et autant à la gauche de la social-démocratie. Les lambeaux du PCI, eux divisés en groupuscules, s'étant mis derrière un juge anti-mafia sans étiquette politique, ne sauceront même pas l'assiette de cette cuisine électorale.

La rigueur imposée par le capitalisme embrouille les esprits en Europe. A la droite au pouvoir (et à son extrême parfois) succède la social-démocratie et vice-versa, quand elles ne se coalisent pas pour gouverner.

Si l'on ne répond pas aux revendications des peuples, si on ne vire pas cette Europe du fric et de la corruption, si on cache son drapeau, ce ne sont pas des étoiles qui scintilleront mais la puanteur des marécages qui s'installera. Et dedans, l'histoire le démontre, le patronat n'est pas le dernier à s'y repaître.

Bon, vous voulez combien de parts?

#Le monde