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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

     Mon récent article "L'UMP ménage la chèvre et le chou" mettait en cause notamment la virginité que se donne François Bayrou dans cette campagne des présidentielles.

     J'ai reçu un commentaire de Frédéric LN à ce sujet. Il est affiché en bas dudit article. Frédéric LN pense que le candidat du MODEM ne se situe nulle part et surtout pas à droite. Mais il n'objecte rien sur les votes avec l'opposition UMP, au conseil municipal de Pau, que décline le supposé chevalier blanc de la politique française.

     Concernant les législatives de 2007, Frédéric LN m'affirme que l'UMP avait présenté un candidat contre François Bayrou. Absolument vrai. Sauf que (voir le site de l'Assemblée nationale), Jean-Pierre Marine (UMP donc) a recueilli 25,92% de voix au premier tour, contre 37,25% au MODEM et 23,32% au PS. Il se trouvait donc en deuxième position, ce qui lui donnait (d'autant plus) la possibilité de se présenter contre François Bayrou au deuxième tour.

     Or, Jean-Pierre Marine, de l'UMP, n'en a rien fait. Il s'est désisté purement et simplement, laissant en lice François Bayrou (qui s'était présenté contre Nicolas Sarkozy à la présidentielle, faut-il le rappeler) et le PS. De ce fait, Bayrou s'est retrouvé élu avec 61,21% des voix, à quelque chose près le score de l'UMP et du Modem du premier tour. Étonnant non?

     Dans le débat démocratique et surtout républicain, chacun peut exprimer ses opinions. Mais il faut choisir son camp. Le soi-disant courant centriste, depuis que la République existe, s'est toujours allié à la droite. C'est l'histoire de France qui le raconte, pas moi. Et aujourd'hui ne change pas d'hier.

 

Commenter cet article

F
"le pouvoir d'achat et l'industrialisation du pays, les services publics ou la réforme démocratique de nos insititutions (cumul des mandats et rôle du Parlement)..."<br /> <br /> En effet (comme dirait notre ancien et nouvel ami Philippe Douste-Blazy !!!), j'espère que le nouveau gouvernement et sa future majorité auront exactement ces priorités. Ce n'est tout de même pas<br /> contradictoire avec le vote des Français !
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F
Je présume que nous avons fait le même vote au second tour de la présidentielle. Je regrette qu'avec presque tous les courants politiques de la République derrière le même candidat ou neutres, cela<br /> n'ai fait que 51,6%. Il faudra qu'il réussisse sacrément bien pour que ce passage à gauche soit plus qu'une brève parenthèse.
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L
<br /> <br /> Effectivement, nous avons choisi le même bulletin de vote pour ce deuxième tour. Et comme vous, je suis surpris du score obtenu par François Hollande. Mais peut-être que la campagne électorale<br /> des deux favoris des sondages, médiatisée à l'extrême n'a pas aussi parlé des sujets qui intéressaient nos concitoyens, à savoir le pouvoir d'achat et l'industrialisation du pays, les services<br /> publics ou la réforme démocratique de nos insititutions (cummul des mandats et rôle du Parlement)...<br /> <br /> <br /> <br />
F
Merci pour votre accueil pour ce débat.<br /> <br /> Et d'ici le soir du 2ème tour, en route pour le matin du 1er !
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F
Si la Révolution et la Résistance ont réuni le centre démocrate et la "gauche de la gauche", montagnarde puis communiste, ces deux familles ont effectivement souvent été opposées.<br /> <br /> Et c'est précisément la raison pour laquelle le centre démocrate s'est résigné à soutenir la droite (de Valéry Giscard d'Estaing, puis l'alliance UDF-RPR) : parce que la gauche dite "fédérée" (non<br /> communiste) avait préféré l'Union de la gauche, à une coalition avec le centre. Choix tactique porté par François Mitterrand, qui lui a permis à la fois d'accéder au pouvoir, de rayer le communisme<br /> de la carte électorale... et de pousser, donc, le centre à droite.<br /> <br /> Pendant ces années, j'ai eu beaucoup de mal à trouver lors des élections un candidat qui me semblait acceptable (les écologistes parfois), mais je crois avoir réussi à éviter à chaque fois le vote<br /> blanc. Je suis très heureux que, grâce à François Bayrou, les démocrates soient de retour en France comme proposition politique indépendante, capable de répondre à ce que nous pensons être l'échec<br /> patent de la droite et de la gauche depuis 30 ans.<br /> <br /> Mais je comprends que certains communistes ou certains nationalistes nous considèrent encore comme "bonnet blanc et blanc bonnet" par rapport à des gens comme MM. Balladur, Rocard, Delors ou Juppé.<br /> Nous croyons qu'ils ont globalement échoué, mais nous avons certainement des désaccords, et sur les raisons de leur échec, et sur ce qu'il faudrait faire à la place !
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L
<br /> <br /> Bien, notre désaccord est donc entendu et il fait partie du débat républicain qui honore la France. En ce qui concerne l'élection présidentielle de 2012, l'histoire tranchera sur le<br /> positionnement de chacun au soir du deuxième tour et dans les évènements qui suivront.<br /> <br /> <br /> <br />
F
Merci d'avoir pris en considération mon commentaire et fait cette réponse circonstanciée !<br /> <br /> Cependant, vore conclusion "Le soi-disant courant centriste, depuis que la République existe, s'est toujours allié à la droite," est pour le moins aventurée.<br /> <br /> Le courant centriste, quand la République a été créée (les "Girondins"), était issu du Tiers-Etat et du bas clergé, a soutenu la République, et s'est donc d'abord allié à la gauche, pour s'opposer<br /> ensuite à la Terreur des "Montagnards".<br /> <br /> Sous la Troisième République, le centre (PDP, etc.) a essayé de constituer une alternative à la gauche anticléricale et à la droite "bleu horizon". Il n'est jamais devenu majoritaire et s'est<br /> divisé en plusieurs partis. Mais il était représenté au gouvernement du Front populaire (en 1937).<br /> <br /> La quatrième République a été initiée par le CNR, qui réunissait essentiellement le centre (futur MRP), les socialistes et les communistes.<br /> <br /> La cinquième République a été initiée par le gouvernement d'union nationale de 1958 autour de De Gaulle, avec certes le centre mais aussi la SFIO. Le centre a ensuite été allié à la droite dans le<br /> gouvernement Debré, mais seulement jusqu'en 1962.<br /> <br /> De 1962 à 1974, le centre était sans l'opposition aux gouvernements de droite. Jean Lecanuet, notre candidat en 1965, a voté Mitterrand au second tour. Alain Poher, notre candidat en 1969, était<br /> opposé à Pompidou au second tour, mais le principal candidat de gauche (Duclos, PCF) a refusé de choisir entre centre et droite… C'était encore la situation en 1973 quand François Bayrou a adhéré<br /> au centre démocrate.<br /> <br /> Et c'est de nouveau le cas depuis fin 2002, où le centre a repris son indépendance de l'alliance qui avait été nouée avec la droite après l'élection de Giscard d'Estaing. C'est ce qui m'a permis<br /> d'y adhérer et j'y suis parfaitement à l'aise.<br /> <br /> Quant au fait que les élus de la liste de F. Bayrou au conseil municipal de Pau (élection où il était en concurrence avec le PS et l'UMP/"Gauche moderne"), votent parfois pour des projets de la<br /> municipalité PS, parfois contre, cela illustre le principe de liberté de vote qui est dans les statuts du MoDem, conformément à nos valeurs de responsabilité, alors que l'obligation de voter comme<br /> le groupe est dans les statuts du PS, conformément à une conception de la démocratie… que nous ne partageons pas !<br /> <br /> J'ignore si cela nous rapproche de la droite, je n'ai pas été voir les statuts de l'UMP là-dessus ;-)
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L
<br /> <br />      Tout nous divise donc à l'évidence depuis la Révolution française où les Montagnards siégeaient à gauche et les Girondins à droite (à la même place que la Noblesse et le<br /> Clergé lorsque Louis XVI réunit les Etats-généraux. Tout nous divise aussi sur "bonnet blanc et blanc bonnet" affiché par le communiste Jacques Duclos, lors de la présidentielle de 1969 entre<br /> Georges Pompidou et Alain Poher. Tout nous divise encore sur Jacques Lecanuet, ministre de Valéry Giscard d'Estaing jusqu'en 1977, à François Bayrou ministre de 1993 à 1997 dans le gouvernement<br /> d'Edouard Balladur. François Bayrou a, vous en conviendrez, soutenu la candidature d'Edouard Balladur pour la présidentielle de 1995, puisqu'il fit partie de son comité de soutien aux côtés d'un<br /> certain Nicolas Sarkozy. Tout nous divise encore sur la position de votre candidat qui fut ministre de l'Education nationale sous Jacques Chirac de 1995 à 1997, lors des grèves contre le plan<br /> Juppé qu'il soutint. Bref, tout nous divise jusqu'à aujourd'hui, surtout lorsque vous ne commentez pas le désistement du candidat UMP en sa faveur, lors des législatives de 2007, alors qu'il se<br /> présenta contre Nicolas Sarkozy à la présidentielle.<br /> <br /> <br />      Aussi, laissez-moi persister et signer, en reprenant la phrase de Jacques Duclos: "Bonnet blanc et blanc bonnet".<br /> <br /> <br /> <br />