Avec les PSA Aulnay N°13
Lettre d'information n°13 : 16 janvier – 16 avril : 3 mois de grève !
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18/04/2013
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A LA UNE
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Ce mercredi 17 avril nous finissons notre troisième mois de grève. Notre détermination et notre mobilisation sont toujours aussi fortes, malgré les manœuvres, les tentatives
d’intimidation de PSA et la répression qui continue.
PSA poursuit ses tentatives d'intimidation La direction de PSA a envoyé deux nouvelles lettres de licenciement à deux militants CGT de la grève. Et comme provocation, elle ne pouvait pas faire mieux : pour Abdel le reproche invoqué est « agression sonore en ayant joué du tambour » alors que la direction nous impose habituellement de travailler dans des ateliers où le volume sonore dépasse largement les 120 décibels. Pour Rachid, c'est un jet d'œuf et un jet de boulon qui lui sont reprochés, un jour où il n'était pas dans l'usine. Qu'importe à cette direction de mentir ou de licencier sans motif, le but recherché est de faire baisser la tête à tous les grévistes.
Eh bien c'est raté ! La grève tient bon et plus la direction cogne, plus la détermination se renforce.
Pour l’ensemble des grévistes, la priorité qui s’impose est la réintégration de nos quatre camarades, la levée de toutes les menaces disciplinaires et de toutes les poursuites
judiciaires et une garantie écrite pour tous les salariés d'obtenir un CDI si l'usine devait fermer.
Pas une voiture ne sortira de l’usine tant que la situation de tous ces camarades ne sera pas réglée ! La production toujours paralysée De son côté, PSA lui-même est obligé de reconnaître qu’il a besoin de C3 et qu'il a besoin que la production d’Aulnay redémarre. Depuis la semaine dernière, l’équipe du soir est au chômage, ce qui a l’avantage pour PSA de se faire payer une partie des salaires par l’Etat, mais l’objectif principal pour la direction est de tenter de redémarrer la production dans l'équipe du matin. En concentrant sur une seule tournée les chefs, les intérimaires, la direction s'est donnée l'objectif de sortir 250 voitures chaque matin. Mais elle n'y arrive pas du tout. Elle est loin du compte : sortent à peine une vingtaine de voitures par jour et encore une minorité est commercialisable !
A plus de 200 grévistes, nous arrivons à paralyser la production car nous avons le soutien d'une très grande majorité de non grévistes qui sont pour la plupart des anciens grévistes et
qui font tout pour résister aux pressions de la direction. Ce soutien de nos camarades est notre principale force dans l'usine.
En même temps nous continuons à multiplier nos actions en dehors de l’usine. Collectes aux portes des entreprises, visite au péage de Senlis et concert de soutien nous permettent
d’assurer la « paye des grévistes » du mois d’avril et nous pensons déjà à préparer celle de mai !
Les soutiens financiers ne faiblissent pas et à ce jour nous avons en caisse plus de 110 000 €. Nous sommes confiants dans la possibilité de faire une troisième paye de grève pour le mois d'avril. Les grévistes se mobilisent sur tous les terrains Au niveau judiciaire nous nous sommes rassemblés devant le palais de Justice de Paris le 11 avril, pendant l’audience du tribunal où les avocats de la CGT et de SUD attaquaient le PSE de PSA. Il est clair pour tous que le prétendu Plan de Sauvegarde de l’Emploi, que PSA veut faire approuver par le CCE le 29 avril, n’est même pas au niveau de ce que la législation impose. Mais avec la Justice, on est sûr que d’une chose, c’est que c’est toujours très long. Jeudi 4 avril au Salon de l’emploi public, nous sommes allés interpeller la ministre Lebranchu sur l'inaction du gouvernement à faire en sorte de débloquer la situation.
Mardi 9, nous avons participé à la manifestation contre l’ANI. Cortège dynamique et collecte de soutien à la grève où nous avons pu encore constater que notre grève était toujours très
populaire parmi les manifestants auprès de qui nous avons récolté plus de 8200 euros de soutien.
Mercredi 9, 2 actions dans la même journée. Le matin, on s’est invité au siège national de pôle Emploi pour ne pas s’y retrouver l’an prochain ! Puis le soir, participation au
colloque Santé et Travail où même si Sapin s’est décommandé au dernier moment, nous avons pu interpeler son bras droit, le Directeur Général du Travail, Combrexelle, un des plus grand
licencieur de militants syndicaux qui n'a pas voulu prolonger le débat avec nous.
Samedi 13, nous nous sommes invités au conseil National du PS. Nous avons pu leur dire entre autre que si les délégués socialistes s'étaient sentis trahis par Cahuzac, bon nombre
d'ouvriers de PSA Aulnay se sentaient trahis depuis un an par le gouvernement qui n'a fait que s'aplatir devant les patrons et notamment la famille Peugeot. Nous avons aussi tenu à
dénoncer la politique du gouvernement qui finira par ouvrir un boulevard au Front national, ce qui serait une véritable catastrophe pour le monde du travail.
Alors si le gouvernement a fait le choix de se saborder, les travailleur que nous sommes, nous n'avons pas à payer les pots casser de ce choix politique suicidaire. Cette
action a refait parler de la grève qui depuis plusieurs semaines étaient largement boycottée par les médias.
Même si PSA et le gouvernement jouent le pourrissement de la grève, nous avons démontré et nous continuerons à démontrer que la grève est bien vivante, que nous ne baissons pas les bras
et que nous sommes bien déterminés à tenir tête à l'une des familles les plus puissantes de France car « sans nous, pas de bagnole » !
Merci à tous vos soutiens. Vive la grève à laquelle nous souhaitons un très bon anniversaire !
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Nos actions
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