Avec les PSA Aulnay
Lettre d'information n°12 : 11e semaine de grève pour les travailleurs d'Aulnay-sous-bois
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01/04/2013
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A LA UNE
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Cette semaine, les grévistes de PSA ont fait parler d'eux chaque jour, pour rappeler au patron et au gouvernement qu'ils sont bien vivants et toujours pas prêts à baisser les bras.
Mardi 26 mars : Si Versailles m'était conté
La Fédération CGT de la Métallurgie attaquait le plan de 11200 suppressions d'emplois de PSA au Tribunal de Grande Instance de Versailles. Mais la direction est arrivée à faire reporter
l'audience de cette affaire à plus tard, car cette action en justice lui déplaisait vraiment.
Les grévistes étaient venus à 200 au tribunal. La police, inquiète, leur refusa l'accès à la salle d'audience et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle n'apprécia pas la manifestation
dans les rues de Versailles après l'audience.
Mercredi 27 mars : Le gouvernement sommé d'intervenir
Le lendemain, les ouvriers de PSA occupaient par surprise une annexe du ministère du travail, la direction générale du travail, quai André Citroën à Paris. En allant ainsi interpeler le
ministère du travail, ils voulaient faire pression sur le gouvernement pour qu'il agisse... enfin... en forçant PSA à accepter de négocier avec les grévistes. Les grévistes réclament
des négociations sur l'annulation de tous les licenciements disciplinaires, de toutes les poursuites pénales et d'obtenir la garantie écrite pour tous les salariés d'Aulnay d'avoir un
CDI après la fermeture de l'usine.
L'action tombait assez bien, puisque le directeur général du travail, Combrexelles tenait au même moment une conférence de presse, interrompue par l'arrivée des grévistes dans la
salle.
Au bout de 7h d'occupation, ils obtenaient une réunion avec la direction de PSA et le ministère du travail, vendredi 29 mars. Malgré tout le Ministère du travail refuse toujours de
nommer un médiateur.
L'évacuation s'est faite sans aucun trouble et sans aucun dégât.
Jeudi 28 mars : gouvernement PS...A
Le lendemain, toujours aussi déterminés et en forme, les grévistes sont allés manifester pacifiquement dans les locaux du MEDEF, le jour même où les patrons se battaient entre eux pour
savoir qui sera leur prochain président. Encore une fois, les travailleurs ont fait la démonstration que leur organisation leur permet de déjouer la surveillance de la police et d'agir
sans problème comme ils veulent.
Que les patrons ne soient même plus capables de rester maîtres chez eux est vraiment très mal passé. Et le gouvernement s'est encore une fois aplati devant le patronat en faisant
intervenir les gendarmes mobiles. Cette réaction disproportionnée du gouvernement indique à tout le monde qu'il est plus grave d'envahir le MEDEF qu'un ministère, que ce sont les
patrons qui ont le pouvoir et que les ministres se contentent d'obéir !
Quand les grévistes ont décidé de sortir du MEDEF, les gendarmes mobiles, au lieu de les laisser reprendre leurs cars, les ont retenus longuement, attendant que la presse parte, pour
les embarquer tous dans des paniers à salade vers un centre de rétention du 18ème arrondissement en vue d'un contrôle d'identité.
Cette interpellation, loin de démoraliser, a renforcé la détermination des grévistes qui sont ressortis tous ensemble dans la soirée et sont repartis en manifestation jusqu'au métro.
Vendredi 19 mars : jour de paie !
Ainsi après avoir passé la semaine à agir et à porter des coups contre ceux qui les attaquent, les grévistes ont fini en beauté, en organisant la distribution des 290 000 € de la caisse
de grève. Chaque travailleur ayant fait grève quatre semaines, a touché entre 900 euros et 1300, en fonction des aides individuelles des mairies. De quoi partir en week-end regonflés et
convaincus qu'il vaut mieux lutter que se laisser faire.
Comme s'y attendaient les grévistes, la réunion avec la direction et le gouvernement, n'a été qu'un tour de chauffe. Néanmoins, la direction s'est engagée à discuter de toutes les
sanctions et poursuites pénales lors d'une prochaine réunion prévue mercredi 3 avril.
En attendant, les grévistes comptent bien maintenir la pression, tant sur PSA que sur le gouvernement, complice de PSA !
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Communiqués
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Communiqué de presse de la CGT PSA Aulnay 28/03/2013
130 grévistes de PSA Aulnay sont allés manifester au siège du Medef cet après-midi. Ils réclament des garanties de reclassement, et l'abandon des sanctions et des licenciements contre
huit de leurs camarades. Tout s'est passé dans le calme, sans aucune violence ni dégradation. Ils ont, au bout d'un moment, décidé d'évacuer les lieux dans le calme. Les responsables
des forces de police ont fait croire aux manifestants qu'ils pourraient remonter dans leurs cars. Au lieu de cela, après avoir attendu le départ des journalistes de France 3, les forces
de police ont embarqué de force les manifestants en en traînant certains violemment sur le sol, et les ont mis dans des camions cellulaires. Ils les emmènent au commissariat du 18ème
arrondissement.
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Communiqué de presse de la CGT PSA Aulnay 27/03/2013
Les salariés de PSA Aulnay, qui entrent dans leur 11ème semaine de grève, ont investi l'annexe du ministère du Travail à la délégation générale du travail, au 45 quai André-Citroën à
Paris. Ils demandent l'intervention du ministère du Travail, afin de débloquer la situation sur les menaces de licenciements disciplinaires qui pèsent sur huit militants, et sur les
poursuites pénales.
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Communiqué de presse de la CGT PSA Aulnay 25/03/2013
Dans leur dixième semaine de grève, les salariés de PSA Aulnay combattent toujours le projet d'accord concernant les conditions de la fermeture de l'usine. En rassemblant près d'un
millier de signatures contre ce projet d'accord et pour demander l'ouverture de nouvelles négociations, les salariés ont démontré une nouvelle fois que le rejet de ce projet d'accord
est largement majoritaire. C'est avec l'accord des salariés en grève de PSA Aulnay que les syndicats CGT du groupe PSA ont demandé à leur Fédération de porter l'affaire en Justice.
Marie-Laure Dufresne-Castets représentera la CGT tout au long de cette procédure.
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