Faire bosser les chômeurs gratos
Voilà la proposition de loi déposée par le député d'extrême droite Jacques Bompard. Attention, il n'est plus au FN même s'il en fut un dirigeant national. Dans le parti de la Marine, de sa nièce et de son vieux papa, si les idées nauséabondes restent, on se bat toujours pour avoir le pompon un jour. Donc, depuis un certain jour, Jacques Bompard n'est plus au FN mais c'est tout comme.
La vague FN aux municipales de 1995: autour de Jean-Marie Le Pen, de gauche à droite, Jean-Marie Le Chevallier (Toulon), Jacques Bompard (Orange) et Daniel Simonpieri (Marignane). REUTERS/Charles Platiau.
Il a été élu dans le Vaucluse. Un boulevard lui a été ouvert par Thierry Mariani, député UMP qui a préféré se faire élire par des Français de l'étranger, tout en laissant intacts les nombreux ponts qu'il avait lancés vers l'extrême-droite, à l'UMP, dans le gouvernement de Sarkozy ou dans le Vaucluse. La droite et son extrême ont une très vieille histoire en France et le cordon qui les relie tient toujours.
Pour en revenir à la proposition de loi du député Bompard. Il veut donc faire bosser gratos les chômeurs auprès « des collectivités, des associations mais aussi du privé ». Cela serait pour le droit au travail et la France. Comme Travail Famille Patrie sous Pétain durant l'Occupation nazie? Comme quoi, le naturel revient toujours au galop.
Preuve de la filiation idéologique de la droite avec l'extrême droite, Nicolas Sarkozy avait fait la même proposition lors de sa campagne en 2007. Il avait déclaré vouloir que « les titulaires d’un minimum social aient une activité d’intérêt général, afin d’inciter chacun à prendre un emploi, plutôt qu’à vivre de l’assistanat ». Il glorifiait la « liberté et la dignité » que procure le travail. Les mêmes mots employés par le député Bompard pour que l’UMP soutienne son texte.
Oui, qui se ressemble, s'assemble toujours.